vendredi 18 mai 2012

Voyage à Paris, suite

Quand j'ai traversé l'aile consacré à l'art antique de Rome, j'ai aperçu une vitrine où était exposé un codex d'un écolier romain. Un codex constitue la première forme du livre tel que l'on le connait aujourd'hui. Les Egyptiens, les Grecs et les Romains ont utilisé le rouleau de papyrus, puis le parchemin et le codex est arrivé à Rome. Le parchemin a traversé les siècles avant l'apparition du livre imprimé par Gutenberg. Quelle émotion pour moi de contempler ce codex âgé de deux mille ans ! La surveillante m'a même donné son accord pour que je le prenne en photo afin d'en conserver le souvenir. J'étais vraiment admirative devant ces tablettes en bois. Des exercices d'écriture étaient gravées à l'aide d'un stylet. Je voyais la main de cet enfant de Rome au-dessus de ces feuilles issues d'arbre couvertes de cire. Après la découverte de ce codex d'écolier romain, j'ai arpenté les salles consacrées à l'art égyptien avec l'exposition du "Livre des Morts", les statues de scribes, les calumets, les papyrus, les stèles gravées, tout un univers de l'écriture et de la pensée humaine... Je me sentais dans un monde privilégié où la civilisation naît grâce à l'écriture et à la transmission intellectuelle. Le Louvre est vraiment un des musées les plus riches au monde... Les livres m'accompagnent partout. Lors de mes balades à Saint-Michel, j'ai trouvé chez les bouquinistes des quais de la Seine, un Roland Barthes, "Incidences", deux ouvrages de l'éditeur Robert Morel que je collectionne, la "Célébration du fromage" et la "cuisine de l'ail" à des prix raisonnables (12 et 20 euros). Evidemment, j'ai acheté un guide du Louvre et une revue d'art sur le peintre vénitien Cima. J'aime conserver une trace de mes visites "muséales"... Paris reste malgré tout une ville du livre et de la culture, même si beaucoup de librairies ont disparu. De nouvelles s'installent et ainsi coule le fleuve de l'écriture dans une des plus belles villes du monde après... Venise !