vendredi 27 avril 2012

Atelier d'écriture, ville imaginaire

Mylène, notre animatrice toujours motivée, nous a donné un jeu littéraire comme exercice d'écriture. Il fallait décrire une ville imaginaire à partir de trois syllabes que nous avons choisi et tiré au sort. Un mot est sorti du sac : Syllarco... Voilà mon texte sur ce village que j'ai imagniné mais qui ressemble en fait à un vrai village où j'ai passé des vacances quand j'avais quatorze ans... "Syllarco en Aragon, Syllarco se situe en Espagne dans un pays rugueux, désert et authentique en plein milieu de l'Aragon, dont la capitale se nomme Zaragoza. Syllarco avec ses rues en pente, ses maisons blanches et l'absence de végétation frappe le visiteur de passage. Syllarco vit au rythme des saisons, un rythme même hors-saison. Les magasins ont disparu mais il reste une épicerie familiale intégrée dans une grande maison bourgeoise. Le client pénètre dans le hall et tourne à droite pour pénétrer dans une seule pièce transformée en épicerie tellement exotique qu'elle est devenue le centre du village. Syllarco n'a rien d'une ville côtière, industrielle, portuaire, médiévale, moderne. Ce village est proche de La Almolda et de Castéjon de Monegros et possède le charme suranné du passé qui n'est plus. Ce passé de mes ancêtres paternels espagnols. Un souvenir fugace dans ma mémoire déjà pas mal encombré mais ce village a-t-il disparu de la carte, englouti comme l'Atlantide ? Syllarco en Aragon, je vais vérifier sur Google maps pour retrouver sa trace..." Je reprends le fil de l'atelier. Chaque participante a lu son village imaginaire et on a religieusement écouté. Ensuite, Mylène nous a demandé d'écrire sur un des villages imaginaires après tirage au sort. On devait se rendre dans le village et le décrire à notre tour. Voilà mon deuxième texte sur un village situé en Asie, du côté de la Mongolie (texte de Jeanine) : Syllarco l'irréelle, On me l'avait dit : "jamsis, tu ne trouveras ce village perdu dans le désert. Ce village est un mirage, une hallucination. Le soleil tape fort et dilue les maisons, les ruelles et les silhouettes dans un nuage de poussière. Pas une âme qui vive ! Pourtant, je dois absolument réaliser un reportage pour une revue de voyages et j'ai un secret à révèler, un secret lié à l'invisibilité... Les habitants de ce village possèdent la capacité de se rendre invisible tant ils adorent la discrétion. Les maisons sont petites, sans étage et avec une seule ouverture. J'ai compris très vite que ce lieu fantôme était en fait une parcelle tombée du paradis, il y a des millions d'années et qui s'est greffée sur ce désert. Je vais rendre compte de cette révélation mais mon imagination s'est trop vite enflammée. J'ose vous dire que le soleil m'avait envoutée et je délirais... Ce petit écrin, oublié de tous, reculé, déserté, ressemble à une pépite du passé, un passé des premiers temps du monde...