mardi 13 janvier 2015

Atelier d'écriture

Aujourd'hui, premier atelier d'écriture de l'année 2015. Nous étions une bonne dizaine à nous retrouver pour écrire. Marie-Christine nous a proposé deux exercices sur le thème des livres, ce qui m'a littéralement ravie. Il fallait choisir des livres que nous avons offert pendant les fêtes de Noël. On a mélangé les titres et j'ai tiré au sort "Marina Belleza" et "Soumission". Marie-Christine nous a lu un texte de Bruno Frappat sur les livres, encore des valeurs sûres quand on veut faire des cadeaux et notre texte devait se terminer par : "Celui-là, quelqu'un en veut ?". Voici mon texte :
"J'adore la littérature italienne et je suis curieuse des dernières parutions. J'ai trouvé "Marina Belleza" de Silvia Avellone. Je ne parle pas la langue de Dante, mais j'imagine en entendant ces mots, une jeune fille au bord de la mer, la vie fourmillante d'un quartier de Naples, les couleurs vivifiantes des façades, les odeurs des oranges, de la mer et du ciel, les bruits étourdissants des scooters et des Fiat. Ce livre va illuminer ma fin d'année et l'Italie pourrait porter ce beau nom de Marina (la mer) Belleza (belle). J'offrirai ce bout de soleil en plein hiver mais,  je me suis offert côté ombre, le dernier Houellebecq, "Soumission", roman décrié, roman rejeté. Et pourtant, si la République s'endort, le réveil sera rude comme on l'a tous vécu la semaine dernière. Coup de semonce, la haine a tué. Cet écrivain pose des vraies questions sur notre société. Son angoisse, sa déréliction, sa misanthropie, son désespoir reflètent notre condition humaine. Son roman fait peur mais ce bain glacé dans une littérature dérangeante peut aussi  révéler en nous un esprit de résistance. Celui-là, quelqu'un en veut ?"
Deuxième exercice très court (10 minutes pour l'écrire) sur le droit de lire d'après les consignes de Daniel Pennac, "Comme un roman".
"Le droit de lire dans mon lit alors que le monde s'agite,
le droit de lire dans un bain, alors que le monde se noie,
le droit de lire dans un arbre alors que le monde perd son âme,
le droit de lire sur un nuage alors que le monde s'enrage,
le droit de lire sur un banc alors que le monde choisit l'écran
le droit de lire sur une plage alors que le monde s'ensable
le droit de lire, un droit universel, un droit essentiel."