mercredi 12 février 2014

Atelier de lecture, 2

Dans la deuxième partie de l'atelier, nous avons abordé les romans tirés au sort en janvier. Janine a évoqué le recueil de François Cheng, "A l'orient de tout", publié dans la collection Poésie/Gallimard en 2005. Elle a beaucoup apprécié la place centrale de la nature dans les poèmes, en particulier celle des arbres et elle a lu à voix haute un texte sur le printemps. Ensuite, plusieurs romans concernaient l'Afrique du Sud. Janelou a découvert l'univers romanesque de Nadine Gordimer avec "L'arme domestique", édité en 1998. Malgré un style qui l'a un peu gênée, elle a relaté l'histoire d'un jeune Afrikaner blanc, issu d'une famille bourgeoise et ayant commis un meurtre passionnel. Ses parents sont abasourdis par le geste de leur fils et comprennent que la violence règne dans la société. L'avocat noir de leur fils les soutient dans leur cauchemar. Un roman fort, qui "remue" le lecteur(trice). Geneviève a aimé  le deuxième livre de Nadine Gordimer, "Bouge-toi", un roman qui brasse peut-être un peu trop de sujets comme l'écologie, le racisme, la solitude, le couple, le sida, l'adoption, les droits de l'homme. Evelyne a présenté "Des vies sans couleur" de Zoé Wicomb, publié en 2006. En résumant l'intrigue, une histoire de mensonge sur les origines du personnage central, elle a parlé de "malaise" en le lisant. La littérature peut aussi provoquer un certain rejet quand le sujet "dérange". Danièle avait tiré au sort le roman de Doris Lessing, "Le monde de Ben", ou l'histoire d'un être hors du commun, un jeune homme de 18 ans qui sera victime d'un puissant directeur de laboratoire. Ce roman traite de la différence, du handicap et de l'anormalité, un sujet fort et troublant dans l'œuvre de Doris Lessing. Dany a lu avec intérêt "Home" de Toni Morrison, une histoire d'un frère et d'une sœur dans l'Amérique des années 50, une Amérique raciste et intolérante. Véronique a choisi "Lambeaux" de Charles Juliet, un récit autobiographique sur la mort de sa mère dans une institution psychiatrique et sur son expérience d'enfant de troupe. Elle a trouvé ce texte très dur mais très vrai, servi par une langue française remarquable. Nicole a peu aimé l'essai pourtant très intéressant d'Agnès Desarthe, "Comment j'ai appris à lire" paru en 2013 et Régine a clôturé la séance en évoquant le recueil de nouvelles d'Alice Munro, "Un peu, beaucoup... pas du tout", neuf histoires de femmes, neuf histoires d'amour mais, Régine ressent une frustration quand elle lit ce type de textes, trop courts pour elle... Les livres tirés au sort sont parfois appréciés, parfois dépréciés, ainsi va le monde des livres et des lecteurs...