samedi 23 février 2013

Rubrique cinéma

Hier, j'ai regardé les Césars du cinéma français sur Canal Plus et j'ai surtout attendu les attributions du meilleur scénario, du meilleur acteur, de la meilleure actrice et du meilleur film. Le verdict correspondait à mon pronostic : "Amour" de Haneke que j'avais vu dès sa sortie. J'en garde un souvenir fort, même après des mois, car il touche un domaine souvent tabou dans notre société : le vieillissiment, la fin de vie, la maladie handicapante et la mort. Ces sujets difficiles et douloureux ont donc été recompensés à travers le film "Amour" car, au-delà de l'histoire dramatique du couple, formé par Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, le film raconte aussi la force de l'amour dans la fidélité jusqu'au dernier terme. J'ai lu dans Le Monde de jeudi, un article sur Emmanuelle Riva, qui, a 86 ans, est une femme mille fois plus vivante, intelligente et belle que tous les actrices jeunes que nous voyons au cinéma. Ses origines modestes (un père ouvrier italien), sa propre modestie naturelle, sa discrétion légendaire en font une comédienne exceptionnelle. Elle n'a "commis" aucune faute de goût dans sa carrière en interprétant en particulier Duras dans "Hiroshima, mon amour" et Mauriac dans "Thérèse Desqueyroux". Mon admiration pour elle repose sur son goût pour la littérature adaptée au cinéma. Hier soir, le milieu du cinéma a enfin mis à l'honneur un film grave et austère et des comédiens au sommet de leur art... Et, je suis aussi très satisfaite du César obtenu par "Les Invisibles", film documentaire. passionnant sur la façon de vivre son homosexualité dans une France des années 60 à aujourd'hui. J'aime le cinéma qui donne de l'émotion : ces deux films reconnus et primés m'ont procuré ce sentiment ...