mardi 21 juin 2011

L'impermanence des choses

Romancier, auteur et compositeur, Yves Simon a reçu le Prix Médicis pour un très beau roman, "La dérive des sentiments". Il offre un billet d'humeur dans le journal "Le Monde", du dimanche-lundi. Cette semaine, et je suppose avant de partir pour l'été, il établit un bilan sur l'actualité. Le titre du billet, "L'impermanence des choses" résume les faits racontés avec élégance, humour et sobriété. L'épisode new-yorkais hallucinant, le printemps arabe, le Japon, le machisme millénaire enfin dévoilé. Il écrit : "Sans doute aussi peut-on imaginer que le machisme prendra fin un jour. Que quantité de femmes ne seront plus des proies que l'on peut asservir à sa guise, à ses pulsions, sans que leur avis interfère." Yves Simon espère un monde où la culture redeviendra ce lien de civilisation entre hommes et femmes. Il cite deux éléments qui résistent au temps : les pierres et la... littérature. "D'elles restent des monuments de mots, des architectures raffinées, ils nous enchantent, transforment notre vie des milliers d'années après leur métamorphose." Tout est donc "impermanent" pour Yves Simon. Le cas le plus flagrant de cette existence éphémère se trouve au Japon où le tsunami a tout détruit. Les Japonais vivent avec cet esprit de la catastrophe qui rend la vie encore plus précieuse. Ce bel article d'Yves Simon est un raccourci de tout le tragique de l'actualité de ce premier semestre 2011. Quand un écrivain nous offre sa vision des faits et des événements, l'actualité devient un objet de réflexion qui nous apporte désespérance et espoir mêlés...