mardi 13 juillet 2010

Retour de Grèce

Je reviens de Grèce et je garde en moi la nostalgie du petit coin de paradis où j'ai séjourné, c'est à dire à Itshma, près du canal de Corinthe. Je voulais contempler le Parthénon, à Athènes et je suis restée deux heures sous 35 degrés de chaleur à l'admirer sous toutes les coutures. J'avais l'impression de voir ces Grecs de l'Antiquité construire ce monument incroyable et magnifique qui domine cette ville tentaculaire et étouffante. J'ai donc fait un retour aux sources de notre belle civilisation européenne, base de la démocratie d'aujourd'hui. J'étais fascinée par tant de beauté malgré la horde de touristes qui ne pensent qu'à se photographier devant le Parthénon, souvenir à collectionner après la Tour Eiffel, une pyramide et un Disneyland, consommation obligatoire du touriste cumulard... J'ai même trouvé des angles de vue où je n'ai trouvé aucun touriste, toujours en groupe au cas où ils se perdraient. Après l'Acropole, j'ai loué une voiture et j'ai circulé dans le Péloponnèse montagneux et couvert d'oliviers, mon arbre préféré ! A Epidaure, j'ai retrouvé quelques cars mais cela n'a rien à voir avec Athènes. Et là encore une vision merveilleuse du plus grand théâtre antique de dix mille places et j'avais l'oreille qui percevait des chuchotements d'Homère, de Sophocle et d'Euripide. Dans ce décor d'oliviers, ce vertige de pierres et de gradins, j'ai grimpé avec bonheur sur la plus haute marche... L'ambiance était différente de l'Acropole. Les rares "touristes", qui partageaint avec moi cette admiration, se taisaient et semblaient écouter les poèmes et les tirades de ce temps-là... J'ai surtout découvert en Grèce la lumière tellement différente de notre pays... Le matin tôt et le soir vers huit heures, il y avait une luminosité translucide certainement diffusée par la mer Egée dans laquelle je me suis baignée tant de fois ! La Grèce est vraiment un pays magique mais je n'ai pas oublié les soucis majeurs du peuple grec car j'avais choisi un hôtel frequenté par des grecs.. J'ai vu à Athènes beaucoup de commerces fermés, des bâtiments dégradés, des tags de protestation. Le malaise social est palpable et je ne doute pas de leur courage et de leur énergie formidables. Je pourrais écrire des centaines de lignes sur mon voyage mais je préfère garder le secret car j'en ai déjà trop dit et j'y retournerai bien un jour rencontrer ces chers grecs d'hier et d'aujourd'hui !