jeudi 20 août 2020

Rentrée littéraire, 1

La rentrée littéraire démarre aujourd'hui... Le quotidien, Le Monde, a été le premier média à évoquer ce moment béni pour tous les grands(es) amoureux(ses) de la littérature. Cette période festive que je compare à une fièvre très agréable, à une ferveur quasi religieuse (j'exagère un peu) est mentionnée dans les médias après le 15 août. Qu'allons-nous lire à l'automne ? Qui seront les gagnants des nombreux prix littéraires décernés dans deux mois ? Quelles sont les grosses pointures de la rentrée, les écrivains majeurs, les découvertes surprenantes, les déceptions inévitables ? Le Monde prédit une rentrée littéraire pleine d'espoir avec 511 romans qui paraîtront d'ici à la fin octobre ! Il faut conjurer les méventes du printemps à cause de la crise sanitaire. Les éditeurs et les libraires attendent les lecteurs(trices) avec impatience. Pourtant, il paraît que les Français ont retrouvé le chemin de ce commerce si particulier, si original, si essentiel. Les ventes ont augmenté de 20 % entre mai et juin par rapport à 2019. Sur ces 511 nouveautés, on compte 65 premiers romans. Certaines productions dont la sortie était prévue pour le printemps sortent à la rentrée. Les "vedettes" littéraires de cette rentrée : l'inévitable Amélie Nothomp, Camille Laurens, Mathias Enard, Véronique Olmi, Emmanuel Carrère, Patrick Lapeyre, Jean Rolin, Eric Reinhardt, Alice Ferney, Marie-Hélène Lafon, etc. Je ne peux pas citer tous les auteurs(eures) qui vont certainement retrouver leur public et le succès. Chaque maison d'édition présente son écurie comme des chevaux de race et la course est lancée pour conquérir le lectorat. Cet après-midi, je suis allée en librairie (avec le masque) pour fureter, feuilleter les pages des nouveautés, remarquer les mises en place, la grande cavalerie commerciale des grandes librairies comme la Fnac ou Decître. Je préfère les espaces comme Garin, librairie plus petite, plus dense et moins tape à l'œil. Je suis repartie avec "Fille" de Camille Laurens et un petit livre de Virginia Woolf, "Tout ce que je vous dois" chez un nouvel éditeur, L'Orma édition. Cet opuscule, comprenant des lettres intimes, peut s'envoyer par la poste grâce à une jaquette qui se transforme en enveloppe. Cette collection, "Les Plis", propose Leopardi, Pessoa, Austen, Voltaire, etc. Le prix modique de ce recueil est bien appréciable... Quand le monde de l'édition innove, je ne résiste pas à acquérir ce type de livre-objet. Et je ne l'aurais pas remarqué sur un site internet de librairie. Il faut toucher, regarder sur les tables, les étagères, fouiner et dénicher les petites trésors de papier. La rentrée littéraire marque la fin de l'été et pour se distraire des mauvaises nouvelles sur le virus (qui fait aussi sa mauvaise rentrée), rien ne vaut une visite en librairie.