mardi 9 avril 2019

Escapade en Toscane, 2

J'ai consacré ma deuxième journée à San Gimignano sous un soleil printanier dense et doré. Quel panorama dès l'approche du village toscan ! Je confirme l'avis des guides touristiques sur ce village perché, l'un des plus beaux de la Toscane. Pourtant très proche de Pise, le paysage change au fil des kilomètres : champs d'oliviers, collines de vignes, rangs de cyprès. Les quatorze tours forteresses carrées du XIIIe siècle, d'une couleur ocre, creusent le ciel bleu et dominent les toits en tuiles rondes des maisons et des palais. Commune libre dès 1199, la cité médiévale s'opposait aux villes voisines et les luttes intestines entre les Guelfes et les Gibelins rythmaient la vie du village. Dès que l'on pénètre dans la cité, il faut franchir une porte après avoir trouvé une place dans un parking de la ville. Heureusement et malgré le dimanche, j'ai vite délaissé la voiture pour arpenter avec un plaisir émerveillé les rues piétonnes de San Gimignano. J'ai réservé ma première visite au Duomo, édifié au XIIe siècle. Dès la première minute, les yeux sont captés par les murs couverts de fresques, signées de Gozzoli, Bartolo et Ghirlandaio. Ces images bibliques, évangéliques servaient de livres ouverts pour consolider la foi chrétienne. Après la cathédrale, le Palazzo del Populo abrite le musée civique. Dante a prononcé un discours dans la salle du conseil et un buste de l'écrivain témoigne de sa présence. Dans la Pinacothèque, j'ai remarqué deux tableaux magnifiques peints par Filippino Lipi. La peinture italienne de la Renaissance provoque en moi le syndrome de Stendhal, une palpitation accélérée de mon cœur. J'ai escaladé une Tour en avalant les 54 mètres de hauteur et à mon âge certain, j'ai accompli un petit exploit récompensé par une vue magnifique sur la cité médiévale et sur la merveilleuse campagne toscane. Après la Torre Grossa, j'ai visité l'église San Agustino du XIIIe siècle où des fresques de Gozzoli illustrent la vie de Saint Augustin. Arpenter la cité de rues en ruelles, en apercevant des jardins fleuris provoque une plongée dans le Moyen Age, comme si San Gimignano avait tourné le dos à la modernité. Même le tourisme n'a pas encore abimé la ville car les boutiques ne s'étalent pas dans les rues. La discrétion, la simplicité et le respect de l'Histoire apportent une touche authentique à San Gimignano. Evidemment, j'avais choisi le début avril pour éviter l'invasion… 

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