mardi 25 avril 2017

Rome, 6

Une astuce imparable pour découvrir Rome sans la foule des touristes : visiter les palais ! Et des palais, Rome en propose des très beaux voire des splendides. Ces lieux, habités par des prélats, des cardinaux, des nobles se sont transformés en musées qui regorgent de tableaux, de sculptures, de bustes, de meubles précieux, de miroirs et de plafonds peints par des artistes de la Renaissance. Comme je suis arrivée le samedi soir, j'ai visité dès le dimanche matin deux musées : la Galerie Doria Pamphilj et le Palais Altemps. Le premier abrite une collection privée de peintures du XVIe et du XVIIe siècles dont le portrait du pape Innocent X de Velasquez en 1649. L'accumulation des toiles sur les murs et leur emplacement en hauteur ne permettent pas toujours de les contempler avec une clarté suffisante. Mais la scénographie maintenue dans la tradition procure un sentiment de retour vers le passé. J'ai admiré dans cette galerie peu fréquentée mais pourtant magnifique, quelques Brueghel l'Ancien, deux Caravage, un Raphaël et j'ai même éprouvé le syndrome de Stendhal (des palpitations devant tant de beauté) en levant les yeux vers les plafonds décorés de fresques qui racontent toujours des histoires mythologiques et littéraires... Le Palais Altemps (nom d'un cardinal) fait partie du Musée national romain. Des bustes de philosophes, des statues de divinités grecques et romaines, des satyres, tous ces chefs d'œuvre antiques constituent une approche esthétique et sensible de ce monde fascinant. J'ai surtout remarqué le "Trône Ludovisi" (Ve av. J.-C.) avec un bas-relief représentant la naissance d'Aphrodite, assistée par deux femmes qui maintiennent un voile pour cacher sa nudité. Un palais à voir absolument pour l'art antique dans un écrin architectural de la Renaissance. Dans mon séjour, j'ai ainsi arpenté le Palais Corsini où a vécu la fantasque Reine Christine de Suède. Les plafonds décorés, les tableaux (Poussin, Rubens, Le Caravage) ne peuvent que séduire le visiteur. En face de la Galerie Corsini, il ne faut surtout pas quitter le quartier de Trastevere sans se promener dans la Villa Farnesina où Raphaël a peint de sa propre main l'inoubliable fresque, "Le triomphe de Galatée". Comme je n'ai pas terminé l'évocation des palais visités, la suite demain...

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