mardi 20 septembre 2016

Atelier d'écriture

Ce mardi, nous nous sommes retrouvées à l'AQCV de Chambéry pour le premier atelier d'écriture de la saison 2016-2017. Nous étions très nombreuses à cet atelier : une quinzaine de participantes et il faut ajouter trois absentes. Peut-on bien écrire quand on va bientôt ressembler à une classe ? Les deux animatrices ne prennent pas la situation au "tragique" et comptent sur les absences récurrentes des unes et des autres. Le groupe est souvent complet en début de saison et commence à dégonfler en novembre.  Comme l'atelier est ouvert sans restriction, les anciennes et les nouvelles s'additionnent au fil des années... J'avoue ma nostalgie du petit nombre car écrire et prendre le temps de s'écouter, de commenter les textes  n'est plus possible. Mais, il faut bien accueillir les nouvelles sans exclure les anciennes. Marie-Christine joue son rôle de médiatrice en s'adaptant à la situation sans vouloir trancher et organiser le groupe en deux parties, ce qui semblerait plus raisonnable. Nous allons peut-être recourir à deux salles pour écrire en respirant mieux et nous lirons nos textes à la fin de la séance. Le premier exercice, que Marie-Christine a proposé, concernait les raisons et les empêchements d'écrire. Ensuite, elle a proposé un sujet classique : la rentrée des classes. Quand le tour de table a commencé, la lecture des quinze textes a demandé une attention accrue et parfois, notre esprit pourtant tendu, peut décrocher à certains moments... Le premier exercice n'a duré que quelques minutes et le deuxième une bonne heure. Une pause a permis d'évoquer nos vacances d'été pour introduire un moment de convivialité. Je livre mes réponses à la question : écrire ou ne pas écrire ? J'ai répondu : l'écriture existe depuis trois mille ans, pourquoi ne pas s'en servir ? Travailler le langage comme une partition de musique. En écrivant, j'organise ma pensée avec des mots. J'aime le silence de l'écriture dans un monde "bruital". Partager les textes, se retrouver en bonne compagnie. Pour un souvenir de rentrée de classe, j'ai choisi mes années lycéennes :
"Un tablier rose ou bleu, un tableau vert ou blanc, un cartable fermé ou ouvert, des cahiers avec des petits ou des grands carreaux, des livres couverts ou pas, des heures de cours ennuyeuses ou passionnantes, la sonnette pour changer de classe, la chimie et la physique en horreur, le français, l'histoire et l'espagnol en bonheur, dispensée de sport, refugiée à la bibliothèque, des couloirs, des étages, une ruche, des pions affairés, des professeurs empressés, une directrice stressée, une cantine bruyante, je travaille, j'étudie, je suis à la tâche, je fais mes devoirs, temps du lycée, temps du lissage. Rupture soudaine, bonjour Arthur Rimbaud, j'ai 17 ans, le mois de mai, les maîtres se cachent, les élèves se lâchent, les têtes se lèvent, rien ne sera plus comme avant..."

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