jeudi 9 avril 2015

Littérature au féminin, 1

J'ai suivi un cours de littérature féminine, organisé par l'Université savoisienne du temps libre (USTL) et assuré par Daniel Caffiers. Il nous a proposés six séances le lundi après-midi de février à fin mars. Je viens de terminer ce parcours et même si je connaissais assez bien les écrivains choisis, j'ai beaucoup apprécié ces rencontres hebdomadaires. Je vais essayer dans ce blog de retranscrire les notes prises lors de ces cours. Je vais, évidemment, cité notre professeur, et en relisant ces notes éparses, je désire conserver une trace écrite de ces séances en plusieurs billets. Le programme sur le roman féminin (ou le roman au féminin ou le roman féministe) concernait Colette, Nathalie Sarraute, Marguerite Yourcenar, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan. Daniel (j'utiliserai son prénom par cordialité) a évoqué l'irruption de la littérature féminine au XXè siècle. Les femmes s'émancipent, travaillent, prennent en charge leur famille. Elles ont bénéficié de l'école obligatoire, ont obtenu le droit de vote en 1945, le droit à l'avortement dans les années 70, etc. Les luttes féministes pour l'égalité des droits ont définitivement imprégné la société occidentale (en étant optimiste et vigilante)...  Il faut rappeler aussi les grandes figures littéraires féminines des siècles précédents : Sapho, Louise Labé, Christine de Pisan, Madame de Sévigné, etc. Daniel a parlé de toutes les femmes écrivains des années 60 à 80 que l'on ne lit plus aujourd'hui comme Marie Cardinal, Christine de Rivoyre, Françoise Mallet-Joris, Benoîte Groult, etc. Dans un dossier envoyé par Daniel, je relève cette citation : "Elles disent avec véhémence leurs humiliations, frustrations, rancunes. Elles font usage de la littérature pour affirmer leur identité et de dire bien haut leurs revendications." Cette littérature de circonstances, de militantisme a perdu son aura et son influence. En 1973, la maison d'édition "Des Femmes" a été créée et a diffusé des écrivains emblématiques comme l'immense Hélène Cixous. Annie Ernaux, elle-même, revendique une voix féministe. La question centrale des deux premiers cours se résumait ainsi : écrire, est-ce masculin ou féminin ?   Les femmes écrivains choisies par Daniel représentent peut-être la quintessence de la littérature féminine du Vingtième Siècle et apportent peu-être la réponse à la question.

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