mardi 6 novembre 2012

Rubrique cinéma

Sandrine Bonnaire est une comédienne hors du commun. Les rôles qu'elle a joués dans sa carrière m'ont toujours laissé des souvenirs cinématographiques marquants. Souvenons-nous de son personnage poignant dans le film d'Agnès Varda, "Sans toit, ni loi". Elle nous propose son premier long métrage, "J"enrage de son absence" que j'ai vu aujourd'hui. Ce film aborde un sujet souvent évité en général au cinéma et même dans la littérature : la mort d'un enfant. Le père franco-américain du petit garçon, joué par William Hurt, est venu régler l'héritage de son père et retrouve son passé. Son ex-femme a refait sa vie après le décés de leur fils, mort dans un accident de voiture. Elle est devenue mère une deuxième fois et le petit garçon a le même âge que Mathieu, l'enfant disparu. L'ex-mari ne s'est jamais consolé de la perte de son fils. Il va se rapprocher de Paul, le fils de son ex-femme en s'installant dans la cave de l'immeuble pour communiquer avec l'enfant, séduit par ce jeu troublant. Va naître entre l'homme inconsolable et le petit garçon généreux une complicité clandestine. Mado, la mère de Paul, finira par découvrir le stratagème de son ex-mari. Je ne dévoilerai pas la fin. Ce film grave sur le désespoir d'un père parle de l'impossibilité de faire son deuil après la mort de son enfant. Alexandra Lamy joue le rôle de la mère  et illumine le film par sa bonté et sa compassion. Côté ombre, Sandrine Bonnaire film la souffrance, le chagrin, la dépression inguérissable mais aussi côté soleil,  elle film la reconstruction de la mère, la naissance d'une nouvelle famille, la vie qui continue malgré l'insoutenable...

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