lundi 23 mai 2011

Alain Finkielkraut

Dans le "Monde des Livres" du vendredi 20 mai consacré aux Assises du roman à Lyon, j'ai remarqué un entretien entre Alain Finkielkraut et Jean Birnbaum, entretien sur la littérature et le parcours du philosophe. Quand il parle d'écrivains, il cite surtout Milan Kundera et son roman "La plaisanterie" et Albert Camus. Le concept de modération lui semble issu de cette lecture formatrice : modération et non compromission. Le roman apporterait cet esprit de modération,"c'est à dire la sagesse de l'incertitude, la distance à soi, l'ironie comme auto-ironie". Alain Finkielkraut cite aussi quelques écrivains d'aujourd'hui : Emmanuel Carrère, Pierre Michon, Michel Houellebecq, Yasmina Reza, Camille Laurens et Annie Ernaux. La littérature, dit-il, est un art de la nuance. Pour terminer son entretien, le journaliste lui pose cette question :
"S'en remettre à la littérature, c'est aussi confier son existence à quelques phrases. Quelle est la phrase qui rayonne le plus dans votre vie ?
Réponse : "Je me récite souvent ces vers de La Fontaine dans l'espoir fragile de pouvoir en être digne : J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique, la ville et la campagne, enfin tout ; il n'est rien qui me soit souverain bien jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique."
Belle réponse, lumineuse réponse...

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