lundi 22 novembre 2010

Indignation

Dès que paraît un Philip Roth, je m'empresse de l'avoir dans mes mains et je suis toujours "épatée" par ce génie de la littérature américaine ! Le prix Nobel ne l'a pas encore distingué : mais qu'est-ce qu'ils attendent ? Ce roman réussi est assez court (195 pages) et vous prend du début à la fin.Philip Roth situe son roman en 1951, en pleine guerre de Corée. Marcus Messner poursuit ses études au Winesburg College, dans l'Ohio. Il fuit son père autoritaire et rigide et n'a qu'une obsession : étudier pour améliorer son sort. Mais l'intégration à l'université se révèlera très chaotique. Son origine juive, sa timidité maladive, sa peur des femmes, son refus du conformisme ambiant vont lui compliquer sa vie d'étudiant. On retrouve les thèmes de Philip Roth à travers ce portrait de Marcus dans une Amérique figée dans ses certitudes religieuses et morales. La fin du roman que je ne dévoilerai pas illustre le pessimisme de Philip Roth mais la littérature sert à dénoncer les travers et les absurdités de l'Histoire avec des résonances actuelles et indiscutables sur son pays. C'est évidemment un des meilleurs romans de 2010...

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