Avant de repartir pour Pavie, j'ai fait un petit crochet pour visiter la Fondation Magnani Rocca, à une dizaine de kilomètres de Parme à Mamiano de Traversetolo. Comme j'utilise l'infatigable Routard, le guide le plus utile pour voyager, j'ai remarqué une page sur cette institution que je ne connaissais pas. Au cœur d'une paisible campagne toute verdie par le printemps, surgit une imposante villa entourée d'un grand parc. Luigi Magnani (1906-1984), un héritier d'une grande entreprise laitière, était féru d'art, de musique et de poésie. Il a suivi des études de lettres et d'art. Il a tenu ensuite une chaire à l'Université de la Sapienza à Rome. Musicologue, écrivain, historien de l'art, le mécène élabore sa collection comme son "œuvre" propre, constituée au fil des années auprès des spécialistes de l'art. J'ai donc admiré des œuvres remarquables de Lippi, Durer, Le Titien, Rubens, Goya, Monet, Cézanne, De Chirico, De Pisis et tant d'autres. J'ai même rencontré un Nicolas de Staël sur Paris. Malheureusement, les natures mortes de Morandi s'étaient envolées à Londres ! Dans la villa, l'ameublement de l'époque donne une atmosphère surannée et les placards exposent aussi les vêtements et les objets dans une mise en scène étonnante. La Fondation, ouverte en 1990, organise régulièrement de grandes expositions et j'ai eu la chance de découvrir Felice Casorati (1883-1963), proche du réalisme magique. Passionné de musique, ce peintre commence pourtant à peindre en 1907 à Padoue. Influencé par l'Art nouveau et par le mouvement de la Sécession viennoise, le peintre s'installe à Turin en 1917 et fonde une école d'art pour tous les jeunes artistes en dehors des normes académiques. Cette belle exposition reconstitue l'itinéraire de l'artiste avec une soixantaine de tableaux. La musique est la clé d'entrée de l'œuvre picturale de Casorati. J'ai découvert avec surprise ce peintre et je suis repartie avec son catalogue pour mieux connaître sa démarche artistique. Après cette visite, je suis partie à Pavie, ma dernière étape de mon escapade italienne printanière.
des critiques de livres, des romans, des moments de lectures, des idées de lecture, lecture-partage, lecture-rencontre, lectures
vendredi 12 mai 2023
mercredi 10 mai 2023
Escapade italienne, Parme
En prononçant le mot "Parme", on pense le plus souvent à sa réputation culinaire : le jambon de Parme (le prosciutto di Parma) et le parmesan (le parmigiano reggiano). Je suis gourmande de naissance et j'apprécie fortement ces nourritures terrestres authentiques. J'ajouterai surtout un roman enchanteur, "La Chartreuse de Parme" de notre écrivain français, Stendhal, l'amoureux ardent de l'Italie ! Marcel Proust évoque Parme dans "Du côté de chez Swann" : "Le nom de Parme, une ville où je désirais aller depuis que j'avais lu la Chartreuse, m'apparaissait compact, lisse, mauve et doux". J'ai donc organisé mon escapade en fonction de ma quatrième étape, Parme en Emilie-Romagne. Dès que j'ai pénétré dans le centre ancien, j'ai vite remarqué la richesse de la ville grâce à ses entreprises agroalimentaires dont la marque célèbre Barilla. Dotée d'une université d'avant-garde sur le plan scientifique et littéraire, plus de 30 000 étudiants fréquentent les dix facultés. J'ai commencé par la visite du Baptistère, érigé en 1196, dédié à Saint Jean-Baptiste. Ce magnifique édifice est l'œuvre de Benedetto Antelami. De forme octogonale, la lumière joue sur l'alternance des marbres blancs et roses de Vérone. A l'intérieur, les murs présentent seize côtés et sont habillés de fresques représentant la vie de Jésus. Des statues ponctuent l'espace et symbolisent les activités liées aux mois de l'année. C'est l'un des baptistères les plus importants du monde chrétien. Le Duomo proche du Baptistère affiche un style roman lombard. Le Corrège a signé les fresques de la coupole symbolisant l'assomption de la Vierge Marie. J'ai retrouvé ce même Le Corrège dans la Chambre de l'Abbesse, située dans l'ancien couvent des bénédictines de San Paulo. Une chambre au plafond fantastique avec un décor de jardin verdoyant peuplé de personnages de la mythologie classique. L'Abbesse est représentée sous les traits de Diane, déesse de la chasse. Après une pause restaurant dans la "Forchetta", un établissement incontournable de Parme, j'ai poursuivi ma découverte de la ville. Le Palazzo della Pilotta, un imposant palais du XVe siècle se compose de trois cours et abrite le théâtre Farnese, la Galerie nationale de Parme et le Musée archéologique. Le Théâtre peut contenir 5 000 spectateurs. Il a été détruit pendant la guerre de 39-45 et reconstruit à l'identique. La Galerie, l'une des plus intéressantes du pays, expose des tableaux de Fra Angelico, de Canaletto, du Corrège, du Parmesan, de Tintoret sans oublier un sublime Léonard de Vinci, la délicieuse "Scapigliata". J'ai admiré dans le Musée archéologique national mes chers vases grecs et étrusques, trouvés dans les fouilles près de Plaisance. J'ai terminé ma soirée dans une terrasse de bar où j'ai remarqué la bonne humeur des Italiens et des Italiennes qui pratiquent vraiment un certain art de vivre, la dolce vita, Cette douceur de vivre n'est pas une légende car je l'ai bien remarquée dans chaque ville traversée de Bergame à Pavie ! Un effet du prosecco peut-être...
mardi 9 mai 2023
Escapade italienne, Ferrare
Le lendemain, j'ai commencé ma journée avec le Musée archéologique national, installé dans le Palais de Ludivico il Moro, un joyau du XVIe siècle. Le musée abrite l'art et l'architecture de la Renaissance dont des fresques de Garofalo. En plus de ces trésors artistiques, j'ai apprécié tout particulièrement la collection unique de la civilisation étrusque découverte en 1922 dans l'ancienne ville de Spina, située sur le delta du Pô. Cette nécropole a permis de mettre à jour plus de 4000 tombeaux riches de bijoux, vases grecs, poteries, statuettes votives en bronze, éléments architecturaux, sarcophages, objets de toilette, miroirs, etc. J'étais heureuse de retrouver les traces des Etrusques, un peuple raffiné et encore assez mystérieux par leur écriture et leurs rites religieux. L'Italie des origines étrusques et romaines me fascine toujours autant. Ce très beau musée n'attire que peu de touristes et pourtant, c'est un des trésors cachés de Ferrare. Après quelques instants d'archéologie passionnante, j'ai visité un deuxième palais, baptisé "Schifanoia", construit par la famille d'Este. Ce vocable Schifanoia signifie "échapper à l'ennui". Le salon des mois (Salone dei Mesi) abrite des fresques étranges où sont représentés, pour chaque mois de l'année, les chars des dieux de l'Olympe, entourés de leurs animaux attitrés correspondant aux signes du Zodiaque. Après la visite, j'ai savouré le calme et la fraîcheur dans un jardin du palais où était installé un petit restaurant bien sympathique d'une simplicité modeste, sans chichis, ni tralala. Après la pause repas champêtre, j'ai repris le chemin de la culture ferraraise avec le célèbre Palais des Diamants, construit en 1492 par Hercule Ier d'Este. Cet édifice porte ce nom car sa façade est composé de plus de 8500 blocs de marbre taillés en forme de pointes-de-diamant. Le palais accueille la Pinacothèque nationale avec des œuvres de l'école de Ferrare du Moyen Age au XVIIIe siècle. J'ai retrouvé l'étrange Cosmè Tura, Mantegna, Gentile de Fabriano, et même un Greco. J'ai terminé la journée en me rendant à la Bibliothèque municipale, le Palazzo Paradiso, un lieu d'esprit où il est bon de se recueillir autour des livres. J'ai vu une exposition photographique sur Giorgio Bassani et Pasolini avec leurs éditions originales dans des vitrines. Le plafond de la Sala Ariosto est décoré de fresques et de médaillons représentant les fondateurs de la bibliothèque. Nommer la bibliothèque, Palais Paradis, me rappelait un phrase de Borgès : "Et j'imaginais le paradis sous la forme d'une bibliothèque". Ferrare, la secrète, la littéraire, l'universitaire, méritait amplement une visite approfondie entre palais, églises, bibliothèques et monuments. Je relirai mieux Giorgio Bassani depuis que j'ai découvert le charme secret de cette cité médiévale hors des sentiers battus. Aucun touriste étranger dans mon escapade ferraraise ! Qu'elle conserve longtemps sa liberté de ne pas être envahie comme à Bergame !
lundi 8 mai 2023
Escapade italienne, Ferrare
Ma troisième étape s'appelait Ferrare, une ville où la magie littéraire l'avait nimbée d'une aura irrésistible comme Trieste que je verrai bien un jour. J'ai donc réalisé une de mes rêveries en découvrant Ferrare, la ville de Giorgio Bassani. J'avais beaucoup aimé "Le jardin des Finzi-Contini" et "Les lunettes d'or". Je me souviens encore du film "Gli occhiali d'oro" (1987) porté à l'écran par Giuliano Montaldo et interprété par Philippe Noiret. Ces lectures ont laissé des traces dans ma mémoire et Ferrare me "parlait". Pendant les années qui ont suivi les "Lois raciales" édictées par le gouvernement fasciste, la ville devint le théâtre de persécutions rappelés par l'écrivain d'origine juive. Dès que je suis arrivée dans le centre ancien, j'ai tout de suite remarqué l'imposant Château d'Este, un édifice en briques rouges, doté de quatre tours défensives. Construit en 1385, il domine la ville et l'écrase un peu par sa monumentalité. J'ai visité ce château pour ses fresques grandioses sur les plafonds mais le temps a abîmé considérablement ces vestiges. Sur les fresques, des bandes de papier jauni calfeutraient les fissures. Ces dégradations réparées de cette façon gâchaient la beauté des plafonds peints. L'Italie possède un patrimoine gigantesque et peut-être que l'Etat ne peut pas tout restaurer. Dommage. La cathédrale Saint Georges était aussi en pleine rénovation à l'intérieur comme à l'extérieur. J'ai quand même deviné malgré le matériel de chantier la splendeur de ce Duomo. Le musée de la cathédrale est installé dans un magnifique édifice religieux autour d'un cloître où c'est un régal de retrouver le silence et la paix en pleine ville. Dans le premier étage, alors que je traversais les différentes salles, un air musical a jailli et j'ai vu un violoncelliste qui répétait pour un concert. Déambuler avec cet air de musique classique pendant que je regardais les œuvres exposées de la Renaissance se révélait comme un moment de "grâce" ou de "sacré". J'ai ensuite repris le chemin de mon hébergement dans un quartier proche du centre. Ferrare déplie sur son territoire des rues interminables avec des immeubles à deux ou trois étages comme un labyrinthe mystérieux. Autant Bergame et Mantoue se livrent d'emblée dans un écrin architectural merveilleux, autant Ferrare se dérobe à nos yeux et il faut partir à la chasse aux trésors. Et cette cité recèle des trésors cachés que j'ai dénichés pendant ces deux jours !
vendredi 5 mai 2023
Escapade italienne, Mantoue
En fin d'après-midi, je voulais me promener dans le parc Virgilinia pour voir la statue de Virgile, né à Mantoue ! Virgile dit "le Cygne de Mantoue" est né en 70 av. J.-C. à Andes (à côté de Mantoue) en Lombardie et il est mort en 19 av. J.-C. à Brindisi. L'auteur de "l'Enéide", des "Bucoliques" et des Géorgiques" a rendu célèbre cette cité lombarde. Je me suis recueillie devant la stèle comme je le fais souvent quand je croise un écrivain même âgé de plus de deux mille ans ! J'ai ensuite longé les bords du fleuve et il régnait une grande tranquillité quand j'ai arpenté le centre ancien dans la soirée. Un petit verre de vin blanc et une focaccia savoureuse sur une terrasse demeure un plaisir irrésistible en Italie. Le lendemain, j'ai visité deux palais : le Palazzo d'Arco et le Palazzo Te. Le premier palais, résidence aristocratique de la famille d'Arco, s'est transformé en musée en 1973. Une guide nous a raconté l'histoire de ce palais et j'ai donc traversé de nombreuses salles dont celle des ancêtres et surtout la salle du Zodiaque aménagée dans un petit édifice Renaissance dans le jardin. Ce cycle de fresques, exécuté en 1510 par le peintre Falconetto, m'a vraiment étonnée. J'ai aussi apprécié la bibliothèque toute baroque dans des tons de gris, d'un cabinet de curiosités avec des oiseaux empaillés, des coquillages de toutes dimensions. Même la cuisine du palais affichait une collection invraisemblable d'ustensiles pour fabriquer des montagnes de gâteaux ! Le deuxième palais, le "Te", dans le style maniériste, fut élaboré par Jules Romain, formé par Raphaël. Sur le modèle idéal de la maison romaine, ce palais ample et majestueux, possède un chef d'œuvre spectaculaire : la Chambre des Géants. Les personnages représentés sur les murs et le plafond racontent un banquet olympien chaotique et terrifiant. Les visages des géants ont certainement provoqué des cauchemars aux nombreux résidents du palais ! Le marquis de Mantoue, Frédéric II, a reçu dans ses murs l'illustre Charles Quint en 1530. Cette deuxième étape restera gravée dans ma mémoire. Mantoue, une ville adorable, calme, sereine avec ses palais et ses églises, ses places et ses rues pavées, une cité médiévale qui se rapproche beaucoup du concept de cité idéale !
jeudi 4 mai 2023
Escapade italienne, Mantoue
J'ai choisi Mantoue (Mantova) en Lombardie comme deuxième étape de mon escapade italienne. Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité en 2008, cette cité magnifique présente une harmonie architecturale due à la maison de Gonzague et elle est classée première dans le classement des meilleures villes italiennes pour la qualité de son environnement. Visiter Mantoue comme Bergame, c'est aussi éviter une circulation dense de voitures et autres objets mobiles à part les vélos. Les centres anciens bénéficient d'une tranquillité bienvenue même si l'on doit jongler avec sa voiture et la garer pendant le séjour dans les parkings ou garages que les hôtels proposent. Dans l'Antiquité, Mantoue était un village étrusque et son nom proviendrait du dieu Mantus (Hadès), seigneur des morts du panthéon tyrrhénien puis conquise par les Romains. Grâce à la famille Gonzague, la cité va connaître une stabilité exceptionnelle pendant toute la Renaissance. Dès que j'ai approché la ville, j'ai été surprise par la beauté du paysage urbain car Mantoue est entourée de trois étendues d'eau artificielles, provenant d'une boucle du fleuve Mincio. Se promener dans les places et les rues pavées (plates) du centre ancien procure un plaisir esthétique évident. Je retrouvais cette magie du lieu comme à Bergame. Le bâtiment imposant du centre ancien, le Palais ducal, est composé de nombreux espaces reliés entre eux par des couloirs et des galeries, enrichis de cours intérieures et de jardins suspendus. J'ai réservé ma première visite au musée archéologique intégré au Palais ducal, présentant des objets funéraires provenant des nécropoles étrusques de la région. J'ai surtout remarqué les céramiques, les amphores et les ustensiles de cuisine sans oublier quelques bijoux raffinés. Dans le site archéologique de Valdaro, fut retrouvée une sépulture étrusque appelée "les deux amants" enlacés dans un unique tombeau. Ce couple de jeunes gens enterrés ensemble pourrait inspirer un romancier qui raconterait leur belle histoire d'amour. Dans le château Saint-Georges, j'avais réservé un créneau d'horaire pour visiter la célèbre "Chambre des époux", décorée de fresques par Andrea Mantegna et dédiée à Louis III de Mantoue et à son épouse, Barbara. Mantegna travaille pendant neuf ans de 1465 à 1474 en mettant en scène les personnages de la cour et le plafond appelé oculus montre des anges (putti) et un baquet en équilibre sur le puits, symbole de la fragilité humaine. Dans un article de wikipedia, j'ai appris que Mantegna apparaît comme "l'un des fondateurs de la peinture idéologique laïque et comme l'inventeur du paysage composé moderne". Cette visite de quelques minutes devant ce spectacle en trompe l'œil m'a donné l'illusion de vivre en pleine Renaissance.
mercredi 3 mai 2023
Escapade italienne, Bergame
Un musée important attire de nombreux amateurs et amatrices d'art : l'Academie Carrara. Né à la fin du XVIIIe siècle, Giaccomo Carrara, mécène et collectionneur, fait un legs généreux à la ville de Bergame. Installée dans un bâtiment au style néo-classique en 1810, la galerie présente près de 1800 tableaux. Il faut s'imaginer en 1793 quand ce comte ouvrait sa collection au public pour la première fois, un geste démocratique à souligner. Il souhaita aussi que des cours de dessin et de peinture soient donnés dans le même lieu. J'apprécie les musées à taille humaine et celui de Bergame correspondait tout à fait à mes souhaits et quelle collection ! Devant mes yeux, Pisanello, Botticelli, Mantegna, Bellini, Titien, Tiepolo, Canaletto : que des peintres d'une Renaissance italienne d'une beauté éblouissante. Mais, j'aime aussi découvrir des artistes que je ne connais pas et à Bergame, j'ai rencontré un inconnu, Evaristo Baschenis, né à Bergame (1617-1677), un peintre baroque de l'école vénitienne. J'ai été charmée par ses natures mortes car ses tableaux évoquent des instruments de musique, des partitions, mêlés d'écritoire, de boîtes, de fruits, d'encriers et autres objets, exposés sur des tables couvertes de beaux tissus soyeux. La perfection picturale ! Il arrive même à rendre la poussière sur les objets avec une maestria époustouflante. Pour admirer ce peintre exceptionnel, il faut donc aller à Bergame, ou à Cologne, Bruxelles, Milan, Venise car il n'existe qu'une dizaine de toiles exposées dans les musées. J'ai remarqué un beau Raphaël (Le Saint Sébastien), un Carpaccio, un très étonnant Cosme Tura que l'on reconnaît toujours par l'originalité de ses personnages. Un régal de l'esprit, ce musée Carrara de Bergame. En face de cette institution remarquable, un musée d'art moderne et contemporain (le GAMEC), présentait une collection d'œuvres sur "l'art au-delà de la matière", consacrée à "l'investigation de la matière dans l'art des XXe et XXIe siècle"s. J'avoue que cette exposition m'a un peu sidérée. A part un Magritte, un Picasso et un Kupka, je n'ai vue que des objets du numérique exposés montrant les flux immatériels. Bref, l'art contemporain peine à me plaire... Après la pinacothèque Carrara, le choc était rude ! Pourtant, j'essaie de comprendre l'art conceptuel très courant dans ces institutions. Je me suis alors souvenue des natures mortes de Baschenis, des Botticelli, et de tant d'autres peintres de la Renaissance que j'avais admirés avant de voir ces œuvres dites contemporains. J'avais choisi mon camp, celui du passé mais quel beau passé !