jeudi 16 mai 2024

Atelier Littérature, 1

Dans l''Atelier Littérature du jeudi 16 mai, une écrivaine française était à l'honneur, Gaëlle Gosse. J'ai déjà résumé dans ce blog quelques-uns de ses romans subtils, intimistes, esthétiques. Toutes les lectrices présentes ont apprécié l'oeuvre de cette romancière, venue à la littérature depuis douze ans. Pour simplifier la présentation de son oeuvre globale, j'ai choisi la chronologie. Son premier roman, "Les heures silencieuses", publié en 2011 avait tout de suite attiré la sympathie des lectrices et Régine l'avait déjà présenté comme un grand coup de coeur. Un tableau d'Emmanuel de Witte inspire la narratrice qui imagine la vie d'une femme, Magdalena. Elle raconte sa vie d'épouse, de mère alors qu'elle rêvait d'une autre vie, plus aventureuse. Un très beau premier roman.   En 2012, elle publie "Nos vies désaccordées" que je présenterai dans un billet futur. Geneviève H. a choisi "Noces de neige" (2013). Elle a bien aimé ce roman à deux voix, deux parcours de deux jeunes femmes qui prennent le train à deux époques différentes. L'une, une jeune fille noble russe, Anna,  voyage dans les années 1886 de Nice à Moscou et l'autre, Irina, jeune femme russe d'aujourd'hui, prend le train dans le sens contraire. Ce trajet va transformer leurs destins. En 2014, Gaëlle Josse écrit son roman le plus connu, "Le dernier gardien d'Ellis Island". Beaucoup de lectrices l'ont lu et l'ont apprécié à l'unanimité. A New York en 1954, le centre d'Ellis Island va fermer. Les immigrants européens ont été triés sur cet île depuis 1892. Le directeur, John, reste seul sur ce lieu déserté et se raconte dans un journal intime. Il se souvient de sa femme et raconte sa rencontre avec Nella, une jeune sarde, porteuse d'un étrange passé. Sous la tendre plume de l'auteure, une palette, sa palette d'émotions, surgit : joie, renoncement, désillusion, espoir. Un roman sur l'exil et sur la solitude. En 2016, paraît "L'ombre de nos nuits". Odile a beaucoup apprécié cet opus historique autour du peintre Georges de la Tour. La méthode romanesque de Gaëlle Josse se confirme avec deux époques, celle du peintre et celle du personnage féminin qui reste anonyme. Nous suivons le peintre dans son atelier, puis à Paris où il va présenter son Saint Sébastien au roi de France.  Ce monde, fait de "silences, d'ombres et de passions" est très bien reconstitué par la prose poétique de l'auteure. (La suite, demain)