Le Petit Palais, face au Grand Palais, est sorti de terre en 1900 pour l'Exposition universelle de Paris. Il est ensuite devenu le musée des Beaux-arts en 1902 pour abriter les riches collections de la ville de Paris. Pendant plus de vingt ans ont été nécessaires pour décorer les salles immenses de l'édifice. J'ai donc vu récemment deux belles expositions temporaires : celle consacrée à Jusepe de Ribera et l'autre à un peintre suédois, Bruno Liljefors. Je connaissais un peu Ribera (1591-1652), peintre espagnol du qui fit toute sa carrière en Italie. Les critiques le qualifient d'héritier du Caravage. Ses tableaux révèlent un réalisme cru dans une "gestuelle théâtrale". L'utilisation du clair-obscur amplifie un "ténébrisme extrême". Baudelaire et Manet admiraient cet artiste torturé. Plus d'une centaine de peintures, dessins et estampes, venus du monde entier, montrent la dimension baroque et audacieuse de ce peintre italo-espagnol. Une redécouverte pour moi : des scènes mythologiques et religieuses, des anges protecteurs, des natures mortes et même des paysages étonnants. Un deuxième peintre d'un univers complétement différent a attiré mon attention. Il s'agit de Bruno Liljefors, un artiste suédois incontournable de la peinture scandinave de la fin du XIXe siècle. Les peintures sont dédiées à la nature et aux animaux qui la peuplent. Passionné par le monde vivant, il dessine à merveille des tétras, des balbuzards, des chardonnerets, etc. Les oiseaux le passionnent en particulier. Ses recherches picturales sont basées sur le traitement de la lumière et de l'atmosphère. Cette ambiance hivernale, neigeuse et naturelle m'a rappelé mon séjour à Stockholm, une ville fabuleuse, un joyau de l'Europe du Nord. Les collections permanentes du Petit Palais sont aussi très intéressantes. Ce musée possède un jardin, un havre de paix, organisé autour de trois bassins, pavés de mosaïques aux tesselles bleues et dorées. Après une longue visite, un café-restaurant accueille le public visiteur. J'avais envie de raconter dans ce blog mes musées parisiens préférés. Je peux citer évidemment le plus beau, le plus grandiose, le plus riche : le Louvre, un monde en soi, la planète de l'art mondial, un lieu magique. Paris, même si la ville est parfois invivable, offre tout de même une offre culturelle exceptionnelle dans sa gamme de musées. Un chiffre astronomique : 62 musées ! Qui dit mieux ?