Mon dernier atelier s'est tenu le jeudi 26 mai et comme par hasard, j'avais choisi le thème de la nostalgie. Et il m'est arrivé cet après-midi-là une absence dans ma présence physique, provoquée par un appel téléphonique "indésirable". Mais, je tiens à évoquer cette séance car j'ai pris quelques notes un peu disparates sur des commentaires des lectrices présentes. Dans mon cahier à spirales, j'ai noté que Régine avait bien aimé le texte de l'écrivaine japonaise, Ryoko Sekiguchi, sur les saisons qui représentent la nostalgie de la séparation. Cet essai poétique révèle l'attachement aux saisons qui imprègne la culture japonaise, dans les haïkus en particulier. Régine a aussi parlé du "Café Excelsior" de Philippe Claudel, un excellent récit autobiographique sur la relation très tendre entre un grand-père et son petit-fils. Véronique a beaucoup aimé le roman de Pierre Adrian, "Que reviennent ceux qui sont loin", publié en 2024. Une maison de famille en Bretagne, des retrouvailles avec sa parentèle, des amours naissantes, une enfance retrouvée et aussi le temps qui passe trop vite. La musique douce et tendre de Pierre Adrian ne peut qu'enchanter tous les nostalgiques de l'univers. Odile a lu "La nostalgie heureuse" d'Amélie Nothomb, un récit sur son enfance au Japon. D'autres titres ont été choisis par les lectrices : "Souvenirs dormants" de Patrick Modiano, "Le goût de la nostalgie" et "La nostalgie : quand donc est-on chez soi ?" de Barbara Cassin. Dans le choix des sujets que j'ai traités pendant ces quelques saisons de l'atelier, c'est peut-être le plus complexe à gérer. Je dois puiser dans ma mémoire de lectrice, des livres lus et je consulte évidemment des sites internet pour m'appuyer sur des textes que je n'ai pas lus. Je m'efforce par contre de tous les consulter avant d'établir ma liste bibliographique. Quelquefois, je retiens un sujet mais j'abandonne mon idée, faute de combattants... Si je résume le programme de la dernière saison, j'ai proposé des genres littéraires (dystopies et littérature intimiste), un écrivain (Paul Auster), une ville (Paris), une littérature étrangère (Irlande), trois sujets (la lecture, la psychanalyse et la nostalgie) sans oublier la rentrée littéraire. Un menu éclectique et varié mais, j'éprouve l'envie de simplifier mes propositions lors de la saison prochaine. J'ai tout mon été pour réfléchir !