Un roman de 754 pages a mobilisé un certain nombres d'heures de lecture en ce mois d'août : il s'agit de "La Coupe d'or" d'Henry James, publié en 1903 et disponible dans la collection Points. Jan Pavans, un grand spécialiste de l'écrivain américain, a traduit ce texte dense et passionnant. J'ai commencé à lire Henry James par ses nouvelles et ses romans courts :"Portrait d'une femme", "La Bête dans la jungle" sans oublier "Le Tour d'écrou", "Daysi Miller", "Les Papiers d'Aspern". Quand j'apprécie un écrivain, je m'efforce de lire toutes leurs oeuvres, un réflexe un peu trop radical, j'en conviens. Par conséquent, Henry James me réserve de belles années de lecture. Dans ce roman, "La Coupe d'or", un quatuor de choc est mis en scène par l'auteur : le Prince Amerigo, italien raffiné de Rome, Charlotte Stants, une aventurière américaine, ancienne maîtresse du Prince, et le couple père-fille, Adam Verver, un richissime esthète américain et Maggie, sa fille adorée et unique. Le Prince va se marier avec Maggie. Mais, avant son mariage, il rencontre Charlotte dans les rues de Londres. Elle est aussi invitée car elle et Maggie sont des amies intimes. Ils décident d'offrir un cadeau à Maggie et remarquent une coupe d'or dans un magasin d'antiquités. L'antiquaire précise que cette coupe possède une félure, ce qui déclenche le refus de l'acheter. Cette coupe d'or préfigure l'échec du mariage de Maggie. Adam Verver, financier hors-pair, voyage à travers l'Europe pour acquérir des objets précieux, des tableaux, des meubles et ses collections qui seront un jour présentés dans un musée. Le Prince symbolise pour Adam Verver, l'essence de la culture italienne et sa meilleure prise en matière d'art. Le couple Amerigo-Charlotte se met en place et ils deviennent amants. Maggie et Adam ne soupçonnent en aucun cas la tromperie de leurs conjoints respectifs. A la surprise de ses amis, Maggie, sans connaître la liaison cachée de Charlotte avec son mari, pousse son père à épouser Charlotte pour rompre sa solitude. Il accepte ce projet de mariage et comme Charlotte ne possède aucune fortune, elle envisage cette union avec soulagement. Comment surgit le soupçon de Maggie ? (La suite, demain)