J'ai déjà évoqué ce roman dans le compte-rendu de l'Atelier Littérature de septembre. Mais il mérite un billet entier tellement ce roman était attendu par les lecteurs. Le texte est construit sur trois jours d'avril de 2019 à 2021. Dans un article que j'ai lu sur le site littéraire, "En attendant Nadeau", l'écrivain explique sa démarche romanesque. Les personnages décrits dans le roman se débattent dans une crise provoquée par l'apparition de l'épidémie du Covid qui a bouleversé leurs vies. Dan, le mari d'Isabel, est un rockeur vieillissant qui n'a jamais rencontré la gloire. Isabel, sa femme, travaille dans un magazine papier sur la photographie en perte de vitesse. Leur couple repose aussi sur l'amour qu'ils éprouvent pour Robbie, le jeune frère homosexuel d'Isabel, qui loge chez eux. Les deux hommes s'occupent beaucoup de leurs deux enfants. Mais, Isabel s'éloigne peu à peu de sa famille, se sentant enfermée dans ce huis clos. Cette configuration triangulaire donne une dimension romanesque complexe. L'écrivain américain révèle sa passion de la psychanalyse. Il apprécie surtout Winnicot et le portrait d'Isabel se rapproche d'un tabou que le psychanalyste avait étudié : la désaffection des mères envers leurs progénitures, submergées par leurs angoisses. Des mères, que l'on jugerait indignes, ne ressentent pas un lien maternel et ce sujet tabou est abordé dans le roman. Les relations humaines selon les découvertes de Freud, sont teintées d'ambiguïté, d'ambivalence et de particularités. Michael Cunnigham explore donc les tourments de ses personnages et leur malaise d'être. Dan veut relancer sa carrière de chanteur, mission impossible. Robbie, abandonné par son compagnon, s'exile en Islande et meurt seul dans une cabane perdue. Seule Isabel atteint un équilibre fragile en quittant New York et en changeant de vie. L'écrivain américain décrit une société américaine très "progressiste", en pleine crise existentielle. Un roman très contemporain, sous l'influence de sa grande ancêtre qu'il a mis en scène dans son livre, "Les Heures", en 2004, je veux parler de Virginia Woolf.
des critiques de livres, des romans, des moments de lectures, des idées de lecture, lecture-partage, lecture-rencontre, lectures
mardi 1 octobre 2024
lundi 23 septembre 2024
Atelier Littérature, les romans de la rentrée littéraire
Avant de commencer la saison 2024-2025, j'avais proposé quelques romans de la rentrée littéraire pour commenter quelques titres souvent inscrits sur les premières listes des prix littéraires. Janelou et Odile avaient choisi "Jour de ressac" de Maylis de Kerangal. Le personnage principal s'appelle Le Havre, ville détruite par les bombardements et reconstruite par l'architecte Perret. Un homme noyé est retrouvé sur la plage et une parisienne, doubleuse pour le cinéma, est convoquée par la police pour reconnaître le corps car son numéro de téléphone était noté sur un ticket de cinéma de l'inconnu. La narratrice déambule dans la ville et renoue avec le passé de sa jeunesse en songeant à ses parents, à ses premières amours et amitiés. Cet homme disparu est peut-être la métaphore de la ville, une ville martyr rasée en 1944 et aussi le symbole du drame des migrants, échoués sur les plages. La narratrice a-t-elle un lien avec cet homme ? Il faut lire ce roman servi par un style toujours aussi travaillé. Janelou n'a pas trop aimé alors qu'Odile l'a apprécié. Les avis peuvent heureusement diverger pour animer la discussion. Annette a lu le dernier livre de Kamel Daoud, "Houris", publié chez Gallimard. Aube est une jeune algérienne qui se souvient de la guerre civile des années 90 qu'elle a traversée : "Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant". Elle est devenue muette à cause de cette sale guerre mais elle rêve de retrouver sa voix pour raconter à son futur enfant son terrible passé. Aube décide de se rendre dans son village natal où tout a débuté. Ce roman, qualifié de chef d'oeuvre a déjà reçu des critiques enthousiastes et figure en bonne posture pour un grand prix littéraire. L'écrivain algérien s'est réfugié en France et son courage exemplaire pour dénoncer l'islamisme mérite toute notre adhésion. Odile a lu et apprécié aussi "Un jour d'avril" de Michael Cunnigham. D'avril 2019 à avril 2021, le bonheur familial de Dan et Isabel se fissure au fil des jours. Robbie, le jeune frère d'Isabel, qui loge chez le couple, vit par procuration en créant un avatar sur les réseaux sociaux. Nathan, six ans, et Violet, cinq ans, vivent dans leur innocence d'enfant et ne voient pas les changements qui se dessinent dans leur famille ; divorce, mort de Robbie, épidémie du covid, crise du travail. La chronique vivante de cette famille new-yorkaise se lit avec beaucoup d'intérêt. Véronique a évoqué le second roman d'Hila Blum, "Comment aimer sa fille", publié en septembre chez 10/18. L'histoire est centrée sur les complexités de l'amour maternel, des fractures familiales et de la possibilité de la réconciliation. Un roman à découvrir d'une écrivaine israélienne que Valerie Zenatti, la grande spécialiste d'Aharon Appelfeld a traduit. Pour ma part, j'ai conseillé le beau roman de Claudie Gallay, "Les Jardins de Torcello", publié chez Actes Sud, un voyage à Venise d'un charme inoui. Les lectrices de l'Atelier vont se retrouver le jeudi 17 octobre autour des coups de coeur et du thème qu j'ai choisi : Psychanalyse et Littérature !
samedi 21 septembre 2024
Atelier Littérature, les coups de coeur, 2
Véronique a évoqué un roman document, "La sage-femme d'Auschwitz", d'Anna Stuart, publié en 2024. Ana arrive dans le camp de concentration en pensant qu'elle ne survivra pas dans cet enfer. Les nazis remarquent son métier de sage-femme et la voilà donnant naissance aux enfants des autres prisonnières. Une mission terrible pour Ana car les nouveaux-nés sont donnés à des familles allemandes. Ana essaie de réconforter ces mamans qui ne verront jamais leurs bébés. Elle prend alors conscience qu'elle peut les sauver en les tatouant avec les numéros de leurs mères déportées. A la fin de la guerre, ces enfants avec leurs numéros seront peut-être retrouvés. Une lueur d'espoir minuscule dans ce monde du mal absolu. Ce roman se base sur l'histoire vraie d'une sage-femme, Stanislawa Leszcynska, déportée à Birkenau où elle grave sous l'aisselle de chaque bébé le tatouage de leur mère. Elle a aidé 3 000 mères à accoucher et aucun bébé n'est mort à sa naissance. Un destin hors du commun. Agnès nous a raconté une anecdote familiale concernant son petit-fils. Son professeur de français avait donné une lecture obligatoire concernant un roman de Carole Martinez, "Du domaine des murmures", publié en 2011, Prix Goncourt des Lycéens. Pour encourager son jeune lecteur, elle l'a accompagné et ce roman, une véritable découverte, est son coup de coeur qu'elle nous a présenté. En 1187, la jeune Esclarmonde dit non lors de la cérémonie de son mariage contre la décision de son père, le seigneur du domaine des Murmures. Elle se consacre à Dieu et exige d'être emmurée jusqu'à sa mort. Loin de vivre cette réclusion en solitaire, elle reçoit des pélerins et croisés jusqu'en Terre sainte. Ce roman singulier ressemble à un conte légendaire et Agnès nous a donné envie de le lire. Danièle a choisi un récit du regretté Charles Juliet, "La Fracture et autres textes", publiée en février 2024. Avec sa voix si intimiste, Charles Juliet raconte avec émotion la traversée de sa crise existentielle profonde, sa "fracture" : "Dans les nombreuses causes qui l'ont provoquée, je ne saurais démêler ce qui revenait à la fracture survenue dans ma petite enfance et ce qui pouvait être imputé soit aux années où je fus enfant de troupe, soit aux multiples problèmes que me posaient mon aventure et mon travail d'écrivain, soit encore à ce besoin que j'avais eu de me détruire pour me reconstruire en fonction de certaines exigences". A la fin de sa vie et malgré sa maladie, il était "parvenu à s'aimer, à se faire confiance, à adhérer pleinement à la vie". Merci à Danièle d'avoir évoqué Charles Juliet. Voilà les coups de coeur de septembre !
vendredi 20 septembre 2024
Atelier Littérature, les coups de coeur, 1
L'Atelier Littérature a fait sa rentrée ce jeudi 19 mars dans un nouveau lieu de réunion, la Base, située dans le centre Malraux, Scène nationale. Ce lieu "d'échanges et de rencontres" m'a semblé bien adapté pour accueillir notre cercle de lecture. Odile a démarré la séance avec un premier roman, "Un fantôme dans la gorge" de la poétesse irlandaise, Doireann Ni Ghriofa. Le personnage principal, une femme d'origine modeste, passe sa vie dans les couches et le lait. La maternité la comble mais elle perd pied quand son quatrième enfant manque de mourir à sa naissance. Elle trouve du réconfort dans la lecture d'un poème irlandais du XVIIIe siècle, le "Caoineadn", composé par une poétesse inconnue. Ce roman hybride bouscule les genres entre biographie, autofiction et roman. Ce roman semble très original et Odile nous a donné envie de le lire tellement elle était enthousiaste. A découvrir sans tarder. Mylène a présenté avec conviction un roman de l'écrivaine iranienne, Azar Nefisi, "Lire Lolita à Téhéran", publié chez Zulma. L'écrivaine a refusé de porter le voile et elle est obligée de quitter l'université où elle enseignait la littérature. Clandestinement, elle réunit sept de ses étudiantes dans son salon. Elles vont débattre ensemble de "Lolita" de Nabokov, de "Gatsby" de Fitzgerald, "d'Orgueil et Préjugés" de Jane Austen et de "Whashington square" d'Henry James. Alors, malgré leur enfermement dans ce pays islamiste théocratique, un régime atroce pour les femmes, ces étudiantes découvrent avec passion le pouvoir de la fiction comme "une arme de résistance et un gage de liberté", un hommage vibrant et vivant à la littérature. Ce récit devrait être diffusé dans tous les lycées de France. Mylène nous a lu un extrait de cet ouvrage essentiel sur la condition des femmes en Iran (et dans d'autres pays comme l'Afghanistan). Annette a choisi "Le Barman du Ritz" de Philippe Collin, paru chez Albin Michel en avril 2024. En juin 40, les Allemands entrent dans Paris. Les occupants fréquentent le bar du Ritz où règne le plus grand barman, Frank Meier. Cet homme habile et diplomate gagne la sympathie des officiers allemands et pendant quatre ans, les hommes de la Gestapo vont trinquer avec Coco Chanel ou Sacha Guitry. Personne ne sait que Frank Meier est juif, émigré autrichien. Dans ce monde privilégié, des collabos et des résistants vont se croiser, s'aimer, se trahir. L'auteur raconte, avec une virtuosité toute chatoyante et avec une vérité historique, une époque troublée. Un très bon roman, selon Annette. (La suite, demain)
jeudi 19 septembre 2024
"Les Jardins de Torcello", Claudie Gallay
Le roman, "Les Jardins de Torcello", de Claudie Gallay, publié chez Actes Sud, m'a permis de repartir vers une de mes destinations préférées : Venise ! Dès que j'ai ouvert la première page, j'étais sous le charme de ce texte romanesque adorablement vénitien. L'île de Torcello se situe dans la lagune et cet écrin de verdure a perdu presque tous ses habitants. Même les millions de touristes ne se hasardent pas dans ce lieu déserté. Jess, une guide touristique française, a quitté son pays après la mort accidentelle d'un ami. Elle est en quête d'une nouvelle vie et Venise représente cette renaissance. Elle loge dans un appartement sur la Guidecca qui va être vendu et cherche un complément de revenu pour louer un studio. Dans les visites qu'elle propose sur son site internet, elle veut présenter une Venise plus authentique, plus originale, loin des clichés et des préjugés. Une de ses connaissances lui parle de Maxence, un avocat franco-italien, qui pourrait l'embaucher pour quelques heures de ménage à Torcello, un lieu hors du temps : "Une basilique, quelques maisons. Des marais, avec des herbes hautes qui poussent dans l'eau. Et des oiseaux. Beaucoup d'oiseaux, c'est ce qui surprend quand on approche". Jess se rend à Torcello et rencontre l'avocat, Maxence, et son compagnon, Colin. Claudie Gallay avec son style limpide décrit une univers liquide avec un charme certain, teinté d'une inquiétude permanente concernant le phénomène récurrent de l'acqua alta, la marée haute à Venise, qui peut détruire la cité à tout moment. Cette angoisse de fin du monde se ressent dans cette contrée magique, hors du temps contemporain. Le passé grandiose de Venise se voit partout dans la moindre pierre blanche des palais baroques et des églises-musées. Jess explore cet univers avec une curiosité amoureuse et une nostalgie profonde. L'intrigue romanesque repose sur les trois personnages principaux mais elle semble bien secondaire par rapport à la Sérenessime. Maxence et Colin forment un couple complexe et Jess les aide à mieux se comprendre. Malgré les problèmes existentiels de chacun, la beauté de la lagune, des jardins de Torcello, de la nature apporte un apaisement perceptible, une fascination face à cette ville-miroir en danger. Jess va-t-elle découvrir sa vérité et le sens de sa vie ? Il faut lire ce très beau roman, un régal de lecture, pour Venise surtout et pour Jess, évidemment !
mardi 17 septembre 2024
Marguerite Yourcenar, Hommage pour un centenaire, 2
L'écrivain Philippe Le Guillou salue l'audace de Marguerite Yourcenar quand elle a publié, "Alexis ou le vain combat", en 1929 : "Contre l'oppression, contre les ruminations du secret et de la honte, ces mots font se lever un vent de liberté magnifique". La confession d'Alexis sur son homosexualité n'est en aucun cas un manifeste politique et libertaire. L'écrivaine défend surtout la liberté absolue de l'individu. Dans sa carrière littéraire, elle a aussi traduit quelques écrivains comme Henry James, Constantin Cavafy et surtout Virginia Woolf. Christine Jordis, la grande spécialiste des romancières anglaises, relate la rencontre inédite entre les deux grandes stylistes. Elles n'ont passé que deux heures ensemble pour régler des problèmes de traduction des "Vagues", un roman polyphonique à six voix : "Dans ces Vagues, les quelques personnages ne sont plus que des mouettes au bord d'un Temps-Océan et les souvenirs, les rêves, les concrétions parfaites et fragiles de la vie humaine nous font l'effet de coquillages au bord de majestueuses houles éternelles". Comme j'aime tout particulièrement ces deux écrivaines majeures, je peux imaginer leur dialogue d'une intelligence probable mais peut-être ont-elles parlé que de Londres, de la météo, du thé qu'elles buvaient sans aborder des questions sur l'oeuvre woolfienne. Colette Fellous a écrit un article intimiste vraiment intéressant sur l'effet "Yourcenar" dans sa vie de lectrice. Elle cite en exergue cette phrase d'Anna Soror : "L'étrange état qui est celui de toute existence où tout flue comme l'eau qui coule, mais où, seuls, les faits qui ont compté, au lieu de se déposer au fond, émergent à la surface et gagnent avec nous la mer". Dans cet article, Colette Fellous voit Marguerite à Tivoli, à Naples, à Pompéi dans la "Villa des Mystères" : "On peut rétrécir à son gré la distance des siècles". Cette remarque me plaît beaucoup tant j'aime arpenter les sites archéologiques où chaque grec ou romain me semble très proche de moi. J'annule ainsi les deux mille ans qui nous séparent. Hadrien, Zénon, Nathanaël, Alexis, tous ses héros deviennent nos contemporains. Marguerite Yourcenar avait la passion des voyages, des rencontres, des villes, des paysages, du passé comme du présent, de la vie tout simplement. Ce recueil rend un hommage vivant et admiratif pour la puissance narrative de l'écrivaine qui a voué sa vie à la littérature. Vraiment, une grande dame des Lettres françaises. Certains critiques la jugent compassée, vieillote, marmoréenne... Je suis persuadée qu'ils ne l'ont pas bien lue ! Bien au contraire, sa planète imaginaire explore le temps humain d'Hadrien à Michel, son père et avec elle, je voyage dans tous les siècles.
lundi 16 septembre 2024
Marguerite Yourcenar, Hommage pour un centenaire, 1
Cet été, en farfouillant dans ma bibliothèque, j'ai trouvé un exemplaire des "Cahiers de la NRF" paru chez Gallimard en 2003 à l'occasion du Centenaire de la naissance de Marguerite Yourcenar. Je ne l'avais jamais lu et je ne me souviens même plus comment ce Cahier est arrivé chez moi. Un achat très instructif malgré mon oubli. Quand j'aime tout particulièrement un écrivain, je lis tout de lui ou d'elle et aussi sur lui ou elle : biographies, essais, souvenirs, mémoires. Tout m'intéresse et ma boulimie de connaissance ne s'épuisera jamais. Concernant Marguerite Yourcenar, je pensais bien la connaître surtout après avoir relu ses mémoires magnifiques, "Le labyrinthe du monde" en trois volumes. Cet été, j'ai redécouvert "Quoi l'éternité", le dernier tome inachevé. Dans ce recueil de vingt textes, des auteurs évoquent leur passion, leur reconnaissance et leur admiration pour leur collègue, Marguerite. La responsable de ce recueil, Anne-Yvonne Julien, présente sa démarche : "Il ne me semble donc pas inopportun d'avoir convié ici personnalités des arts et des lettres, romanciers, poètes, critiques, auteurs-réalisateurs de films, à dire sur quels sentiers de traverse ou à proximité de quels carrefours de vie et d'écriture, ils ont croisé celle qui se voulut, sans contradiction, être de solitude et être d'ouverture". Jean d'Ormesson l'a sollicitée pour entrer à l'Académie française en 1980, la première femme au sein de cette honorable assemblée masculine. Il la décrit comme "une femme forte, énergique, puissante, très éloignée de toute affèterie, de toute facilité, de toute espèce de jeu littéraire. Elle était entrée en littérature comme on entre en religion". Le même Jean d'Ormesson lui avait déclaré dans la cérémonie : "Vous êtes plongée dans les mers de l'histoire et du temps". Même dans sa vieillesse, l'écrivaine avouait : "Plus je vieillis moi-même, plus je constate que l'enfance et la vieillesse non seulement se rejoignent, mais encore sont les deux états les plus profonds qu'il nous soit donné de vivre". Josyane Savigneau, sa biographe, évoque ses rencontres fructueuses dans la maison des Monts-Déserts dans le Maine pour offrir aux lecteurs et aux lectrices un éclairage nouveau sur la vie de Marguerite Yourcenar. Jacqueline de Romilly, immense helleniste, adoube la culture gréco-latine de l'écrivaine, fascinée par l'empereur Hadrien et par la mythologie. La grande universitaire s'écrie : "Elle a su dire, et cela mieux que personne au monde, pour quelle raison nous autres qui vivons au contact des textes grecs, nous ne cessons de nous émerveiller". (La suite, demain)