François-Henri Désérable participait jeudi dernier à la Grande Librairie et se retrouvait en très bonne compagnie littéraire : Patrick Modiano pour son dernier roman, "Souvenirs dormants" et de sa pièce de théâtre, "Nos débuts dans la vie", Pierre Michon à l'occasion du cahier de l'Herne qui lui consacre un numéro et Marie-Hélène Lafon, héritière de l'école Michon-Bergounioux. Ce jeune écrivain, né en 1987, a présenté son "Un certain M. Piekielny", un roman un peu loufoque sur un personnage imaginé par Romain Gary dans la "Promesse de l'aube". Ce voisin du petit Romain vivait dans le même immeuble à Vilnius et connaissait donc la mère de l'écrivain. Romain Gary évoquait cet homme modeste et timide qui lui avait suggéré : "Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets moi de leur dire : au 16 de la rue Grande-Pohulanka; à Wilno, habitait M. Piekielny...". L'écrivain n'a jamais oublié cette promesse et a, paraît-il, cité le nom de son voisin lors de ses rencontres fabuleuses avec le Général de Gaule et d'autres Grands de ce monde. Ce roman raconte la vie agitée de Romain Gary, sa carrière diplomatique, ses amours, ses romans en mêlant aussi la démarche du narrateur, amoureux de la littérature. Il invente la vie de ce personnage fictif : ce M.Pielkielny a-t-il été déporté dans un camp ? A-t-il fui les Russes ? Est-il mort de maladie ? Toutes les hypothèses se heurtent au mystère de son existence comme une ombre insaisissable. Ce roman ressemble à un journal d'enquête sur son mentor littéraire, Romain Gary, légende à lui tout seul, maquillant ses vérités en mensonges vraisemblables. Dans un article du Monde, le journaliste souligne le charme évident du livre avec ce personnage fantomatique qui le relie à l'œuvre de Gary. L'auteur rend un hommage fervent à la fiction et à son "désir de littérature". Les dernières lignes éclairent le projet de F.-H. Désérable : "Gary écrit le nom de Piekielny sur la page. Le fait-il naître ? Renaître ? Jaillir du tréfonds de sa mémoire ? (...) Je ne sais pas. Il est tout puissant. Il écrit. Il ne pense qu'à cela. Ecrire. Tenir le monde en vingt-six lettres et le faire ployer sous sa loi." Un très bon roman de cette rentrée littéraire qui aurait mérité un prix...
des critiques de livres, des romans, des moments de lectures, des idées de lecture, lecture-partage, lecture-rencontre, lectures
mardi 14 novembre 2017
lundi 13 novembre 2017
Atelier Lectures, 4 : Milan Kundera
Pour résumer en quelques lignes certains aspects de l'univers de Milan Kundera, il vaut mieux lire les critiques littéraires et universitaires qui ont analysé, décrypté, décortiqué les œuvres de l'écrivain. A mon échelle plus que modeste, la "fiction pensive" de Milan Kundera n'est pas toujours facile à présenter. Je préfère donc m'appuyer sur quelques citations, soulignées dans mes lectures. L'auteur, immense lecteur lui-même, a théorisé dans "L'art du roman", la puissance de la fiction, une invention libératrice, symbole du monde européen. "Le roman n'est pas une confession de l'auteur, mais une exploration de ce qui est la vie humaine dans le piège qu'est devenu le monde", écrit-il dans "L'insoutenable légèreté de l'être". En marge de ses idées plus générales, il dénonce par exemple, le bruit, cette "laideur acoustique", "un processus planétaire" quand la musique de divertissement règne partout dans les restaurants comme dans les magasins sans parler du bruissement continue de nos véhicules à deux roues, à quatre roues et compagnie. Un concept m'a beaucoup éclairée sur les illusions de la politique : la notion de kitsch. L'écrivain a montré, voire démontré dans ses premiers ouvrages des années 70, les dégâts du totalitarisme sur l'individu, en relatant avec un humour corrosif, ses propres errements dans la pensée communiste. "Le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde ; au sens littéral comme au sens figuré. Le kitsch exclut de son champ de vision tout ce que l'existence humaine a d'essentiellement inacceptable." Ce phénomène social et politique concerne toutes les idéologies mortifères qui génèrent l'intolérance et le fanatisme. Et ce kitsch, on peut aussi le trouver dans les sectaires de tous genres qui ne voient que leur propre vérité ou dans l'amour romantique faussé qu'il baptise "idylle"... L'écrivain se méfie des enthousiastes, des lyriques, des excessifs, des béats. Dans l'œuvre kunderienne, prévalent la lucidité, l'esprit critique, le sens de la liberté, l'humour grinçant, l'ironie distante, voire un pessimisme jouissif. J'avoue que, avec les années cumulées, j'apprécie davantage ses digressions philosophiques alors que je m'attachais davantage aux personnages et à leurs aventures avortées dans le maelstrom de l'Histoire. J'attends encore sa consécration quand il obtiendra le Prix Nobel de Littérature... Ces Suédois n'ont pas beaucoup d'imagination... Pour me consoler de cette injustice, j'ai "mon" Milan Kundera dans la collection de la Pléiade...
vendredi 10 novembre 2017
Atelier Lectures, 3 : Milan Kundera
Après les coups de cœur, nous avons eu peu de temps pour évoquer le grand écrivain, Milan Kundera. Comme je le fais habituellement, je ne vais pas rendre compte des lectures effectuées par mes amies de l'atelier. Certaines d'entre elles l'ont lu avec beaucoup d'intérêt, mais j'avoue que cet écrivain majeur peut aussi dérouter des lectrices qui ne connaissaient pas son œuvre. Je vais donc consacrer deux billets, l'un sur sa vie, l'autre sur ses romans lus dans l'atelier. Milan Kundera est né en Tchécoslovaquie (la Tchéquie aujourd'hui). Son père, musicologue et pianiste reconnu, lui a certainement transmis sa passion de la musique. De 1950 à 1970, le jeune Milan commence à écrire des poèmes et surtout, s'inscrit dans une école de cinéma. Ses péripéties politiques dans le parti communiste tchèque vont s'accélérer car il sera exclu, puis réintégré et finira par le quitter en dénonçant l'hégémonie de la Russie dans la culture de son pays. Son combat littéraire contre le totalitarisme communiste s'enracine dans sa jeunesse où il ne fallait pas émettre une seule critique contre le système. Il racontera dans "La Plaisanterie" ces mésaventures de jeune homme obligé d'aller dans un camp de vacances pour une rééducation politique conforme à la pensée marxiste. Après l'invasion soviétique en 1968, le pays rentre dans une période où les médias sont muselés et le stalinisme, imposé. Il faut se souvenir que la Tchécoslovaquie s'est libéré du communisme qu'en 1989... En 1975, il quitte définitivement Prague en s'installant à Rennes avec sa femme Vera. Il obtient un poste à l'université et rejoindra Paris plus tard. En 1981, François Mitterrand lui octroie la naturalisation française. Ses livres sont interdits en Tchécoslovaquie. Il publie en 1982 son roman célèbre : "L'insoutenable légèreté de l'être", paru chez Gallimard et adapté au cinéma en 1988. Sa renommée dépasse les frontières et il va recevoir de nombreux prix littéraires durant sa carrière dont le Prix Médicis étranger en 1973 pour "La vie est ailleurs". Son nom est plusieurs fois prononcé pour le Prix Nobel de Littérature. A partir de 1990, il compose ses romans en français, se sentant trahi par les traducteurs. "L'Immortalité", "La Lenteur" et "L'Identité se transforment en romans épurés avec peu de personnages, moins de pages et des réflexions critiques sur notre mode de vie. En 2011, ses fictions et ses essais sont réunis dans la collection prestigieuse de la Pléiade en deux tomes. Cette édition ne comporte aucune note, aucun appareil critique selon la volonté de l'écrivain qui refuse, aussi, d'apparaître dans les médias et de donner des interviews... Son œuvre suffit à nourrir amplement son lectorat. J'apprécie cette attitude de retrait même si elle semble hautaine. Milan Kundera a confié sa vie dans ses livres et surtout sa philosophie, imprégnée d'inquiétude existentielle, d'ironie mordante et de pessimisme historique...
jeudi 9 novembre 2017
Atelier Lectures, 2
Lors du premier atelier d'octobre, j'avais recommandé l'achat d'une nouveauté de la rentrée littéraire. Les coups de cœur ou de griffe concernent donc des romans écrits dans notre belle langue française... Je préconiserai en janvier un achat de romans étrangers... Sylvie et Véronique ont donc découvert "Nos vies" de Marie-Hélène Lafon, publié chez Buchet-Chastel. Véronique a apprécié ce livre alors que Sylvie l'a trouvé "déroutant, nostalgique et triste". Marie-Hélène Lafon, (que l'on a vue dans la Grande Librairie la semaine dernière) est professeur de lettres classiques et revendique le bel héritage de la langue, travaillée à la façon de Pierre Michon et de Pierre Bergounioux. Jeanne, la narratrice, observe les clients d'un magasin d'alimentation dont Gordana, une caissière. Ou le lecteur s'ennuie devant cet objet littéraire singulier, servi par un style sculpté, ou le lecteur adhère au langage et à la vision de l'écrivain... Marie et Annette ont beaucoup aimé le récit autobiographique de Pierre Souchon, "Encore vivant" qui raconte sa bipolarité. Son témoignage sur sa maladie ne manque "ni d'humour, ni de rage" quand il relate son expérience de l'hôpital psychiatrique, son histoire personnelle, ses origines paysannes et son mariage "bourgeois". Un livre coup de poing. Janine a choisi par fidélité le dernier opus de Le Clezio, "Alma". Elle a retrouvé le souffle poétique de l'écrivain qui revient sur ses racines familiales à l'île Maurice. Il est question d'un clochard céleste, de l'oiseau emblématique, le dodo, en voie de disparition, de l'esclavage, de la nature saccagée par le tourisme. Régine nous a présenté le roman de l'écrivain algérien, Kamel Daoud, "Zabor : ou les Psaumes", un monologue dense et parfois difficile à lire. Un adolescent possède le don de l'écriture qui recule la mort. Il est appelé auprès de son père mourant pour le sauver. Mais, va-t-il aider son père qui ne l'a jamais aimé ? Ce livre fort, ambitieux et exigeant rend hommage à la littérature, à la force inouïe de la fiction, source de la liberté. Marie-Christine a retrouvé sa passion de la montagne dans le livre de Paolo Gognetti, "Les huit montagnes", publié chez Stock. Mylène a choisi "Les Bourgeois" d'Alice Ferney. Cette vaste saga familiale concerne une famille, baptisée les Bourgeois, patronyme symbolique d'une classe sociale dominante dans une France du XXe siècle. Foisonnement de personnages, panorama historique, roman familial, destins réussis ou brisés, Alice Ferney a conquis Mylène et d'autres lecteurs(trices)... Elle a terminé la partie "coups de cœur" avec un roman de Nadine Gordimer, 'Bouge", une histoire bouleversante d'un fils, militant écologiste anti-nucléaire, est atteint d'un cancer. Cette maladie l'oblige à retourner chez ses parents parce qu'il ne peut plus vivre avec sa femme et son fils à cause des radiations qu'il subit. Cette expérience va changer sa vie. Les coups de cœur de novembre seront certainement partagés...
mercredi 8 novembre 2017
Atelier Lectures, 1
Nous nous sommes réunies ce mardi pour évoquer les coups de cœur du mois et Milan Kundera. Nous étions nombreuses (14 lectrices, un record) et j'ai recommandé un seul coup de cœur par personne. Comme nous disposons de deux heures, je regarde parfois ma montre pour que chacune prenne la parole et ne la monopolise pas. Tout se passe dans une ambiance conviviale et toutes mes lectrices se comportent à merveille pour une bonne écoute partagée. Geneviève a démarré avec un coup de griffe au sujet du livre de Christine Jordis, "Automnes". Parler de la vieillesse, de l'âge avancé ressemble, parfois, à un pari impossible et l'auteur n'a pas réussi à convaincre notre amie lectrice. Trop de références à Simone de Beauvoir et à son essai sur "La vieillesse", des propos décousus, des conseils trop sages, bref, une erreur peut-être dans les achats de la rentrée littéraire... Le livre tournera parmi nous et peut-être rencontrera-t-il un regard plus bienveillant. Janelou a lu le dernier roman de Brigitte Giraud, "Un loup pour l'homme". Elle a été déçue par l'histoire qui se passe pendant la Guerre d'Algérie où un soldat, qui ne veut pas combattre, choisit d'être infirmier. Janelou estimait que le personnage masculin sonnait "faux"... Dany et Annette ont enfin eu un grand coup de cœur pour "Le jour d'avant" de Sorj Chalandon. L'auteur rend un hommage émouvant à son père, ancien mineur et raconte la vie plus que difficile de ces héros du charbon dans le Nord, à Liévin. Dany a aussi présenté le récit de Delphine Minoui, "Les passeurs de livres de Daraya". En pleine guerre syrienne, des jeunes rebelles se retrouvent dans un lieu protégé : une bibliothèque clandestine. Ils découvrent les livres et apprennent la tolérance grâce à eux. Un essai plein d'espoir. Danièle a beaucoup apprécié le récit autobiographique de Philippe Pollet-Villard, "L'enfant-mouche". L'histoire se passe en 1944, dans un village de montagne. Marie-Angèle adopte une petite fille, Marie et fuyant la capitale, elles se heurteront à l'hostilité des villageois. Elles essaieront de survivre dans cette période noire de la France. L'auteur a raconté l'histoire de sa mère dans ce livre émouvant. La suite, demain.
mardi 7 novembre 2017
"Toutes les familles heureuses"
Hervé Le Tellier se déclare volontiers comme un "oulipien", amateur de contraintes littéraires à la façon de Georges Perec. Homme de radio, cet écrivain singulier possède une voix particulière. Il a donc publié cet automne "Toutes les familles heureuses", édité chez Lattès. Le titre ironique, tiré d'un livre de Toltoï, résume le projet de ce récit autobiographique. Malgré le sentiment de saturation que le lecteur(trice) peut éprouver pour ce sujet, la famille, ce texte renouvelle le genre en posant tout de suite la distance nécessaire pour ne pas sombrer dans la caricature "Familles, je vous hais" d'André Gide. Dès la première phrase, le décor psychologique est planté : "Il y aurait du scandale à ne pas avoir aimé ses parents. Du scandale à s'être posé la question de savoir s'il était ou non honteux de ne pas trouver en soi, malgré des efforts de jeunesse, un sentiment si commun, l'amour dit filial". L'auteur se considère comme un "monstre" en éprouvant une indifférence glaciale quand il apprend la mort de son beau-père, Serge. Il avait un an quand sa mère divorce et se marie avec cet homme insipide, incolore et vivant sous le joug de sa femme, autoritaire et névrosée. Il n'a jamais joué un rôle de père auprès du petit garçon. Hervé Le Tellier annonce dès le début du récit que sa mère est folle. Il décrit la généalogie familiale dans une France du XXe siècle en évoquant son grand-père charismatique, Raphaël, un homme d'influence de l'ancien temps, un patriarche traditionnel. Sa fille, Marcelline, ne se remettra jamais de l'abandon de son premier mari. Sa jalousie envers sa propre sœur devient maladive et elle bascule dans un comportement hystérique souvent agressif. Les relations mère-fils virent toujours aux rapports conflictuels. Sa mère en demande 'trop" et ne supporte pas la liberté de son fils quittant le nid familial dès sa majorité. Le père naturel ne vient jamais en aide et refait sa vie dans l'oubli de son propre fils. Hervé Le Tellier décrypte au scalpel ces adultes égocentriques et irresponsables. Ce portrait de famille au vitriol pourrait déranger les lecteurs(trices) plus habitués au "bonheur" familial. Ce sujet abondamment traité dans la littérature (je pense aux romans de Lionel Duroy) me semble inépuisable et inépuisé. Hervé Le Tellier ne ressent pas d'amertume envers sa mère malade, la lâcheté de son beau-père et envers son enfance malheureuse. Il écrit à la fin de ce récit dense : "Un enfant n'a parfois que le choix de la fuite ; il devra à son évasion, au risque de la fragilité, d'aimer plus fort encore la vie". Un très beau récit autobiographique qui m'a fait penser à la phrase d'Henri Calet : "ne me secouez pas trop car je suis plein de larmes"...
lundi 6 novembre 2017
Madrid, 6
Le jour de mon départ, je disposais de la matinée avant de prendre un taxi pour l'aéroport. Comme l' appartement était situé près de la magnifique gare d'Atocha, j'ai repris le chemin du Prado pour visiter le jardin botanique. Une bonne surprise m'attendait car la circulation dense des voitures avait disparu. Le Paseo del Arte s'offrait aux passants dans une tranquillité insolite. Une ville sans voitures se transforme en village d'antan et se promener sur ce boulevard vaste, sans crainte de pollution et de bruit, devrait se banaliser dans beaucoup d'autres capitales. J'ai vécu la même expérience à Rome et c'était extraordinaire. Je n'ai pas toujours le temps de me balader dans les parcs quand je reste quelques jours dans une ville mais, à Madrid, la nature se manifeste par la présence de platanes très nombreux dans les rues. Dans le Jardin botanique, créé au XVIIIe, un pavillon accueille des expositions et les allées dessinent l'espace, délimité par des haies courtes. Parterres de fleurs, potagers, arbres centenaires, fontaines et statues forment un parc ombragé, véritable oasis de fraicheur et de quiétude. Ensuite, je me suis promenée tranquillement jusqu'à la place Cibeles, une des plus belles de la ville. La déesse Cybèle, symbole de la fertilité, est représentée dans un char tiré par deux lions. Ce lieu célèbre est très fréquenté par les fans du Real Madrid que je n'ai heureusement pas croisés... Musées, places, parcs, monuments, Madrid mérite vraiment une escapade de quelques jours. J'ai pris le métro, les bus, les taxis sans aucun problème. Dans les restaurants, dans les magasins, dans la rue, j'ai remarqué beaucoup de gentillesse, de courtoisie et de prévenance... Une civilité très agréable à vivre dans une ville bouillonnante et trépidante. Jorge Semprun dans un guide sur Madrid écrivait : "Avec la démocratie, les Madrilènes sont en train de réinventer l'art de vivre ensemble". Ce texte datait des années 80 quand l'Espagne respirait enfin la liberté après la mort du dictateur Franco. J'éprouve une grande admiration pour ce pays qui a su vaincre les démons de la discorde quand la Guerre civile déchirait les familles. J'ai quelques inquiétudes aujourd'hui avec la crise catalane. Mais, la sagesse prévaudra dans ce conflit séculaire... Je garderai longtemps dans ma mémoire les chefs d'œuvre des musées, les Madrilènes charmants, les larges avenues arborées, et l'ambiance sereine de la capitale jaune et rouge aux couleurs du drapeau espagnol.
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