J'ai donc acheté comme tous les mois la revue Lire de décembre 2010. J'attendais ce numéro car la revue dévoile les 20 meilleurs livres de l'année. Surprise : le palmarès de l'année semble un très bon cru malgré le peu d'ouvrages que j'avais déjà lus cette année. Le meilleur livre de l'année consacre un écrivain allemand, Hans Magnus Enzensberger, "Hammerstein ou l'intransigeance", paru chez Gallimard dans l'excellente collection , Du Monde entier. Je vais m'empresser de le découvrir...
Ensuite, les ouvrages choisis sont classés par genre : le Meilleur roman étranger, le Roman français, Découverte France, Premier roman français, Biographie, Histoire, Polar,Essai, Classique revisité, etc. Cette liste correspond rarement à mon programme personnel, même si j'avais déjà repéré ces titres souvent commentés dans la presse professionnelle. Je ne mentionnerai pas les résultats à part le premier.
La revue va rester deux mois dans les maisons de la presse : vous aurez donc le temps de vous l'offrir !
des critiques de livres, des romans, des moments de lectures, des idées de lecture, lecture-partage, lecture-rencontre, lectures
vendredi 10 décembre 2010
mardi 7 décembre 2010
Citation de la semaine
Je vais reprendre une bonne habitude : trouver des citations pour illustrer le blog.
J'ai commencé un ouvrage-dialogue entre Vladimir Jankélévitch et Béatrice Berlowitz, "Quelque part dans l'inachevé", en collection Folio, ouvrage épuisé en librairie... L'oeuvre de ce philosophe me fascine, et j'attendais ma "retraite" pour le découvrir et le lire vraiment dans sa totalité. Mais c'est une lecture ardue et difficile. J'en conviens à mon grand regret : la philosophie détient ses propres secrets de fabrique et il faut y aller à petites doses. J'ai trouvé cette phrase que je vous livre : "Le plus difficile dans l'existence, c'est de ne pas se laisser décourager par la solitude". A méditer...
J'ai commencé un ouvrage-dialogue entre Vladimir Jankélévitch et Béatrice Berlowitz, "Quelque part dans l'inachevé", en collection Folio, ouvrage épuisé en librairie... L'oeuvre de ce philosophe me fascine, et j'attendais ma "retraite" pour le découvrir et le lire vraiment dans sa totalité. Mais c'est une lecture ardue et difficile. J'en conviens à mon grand regret : la philosophie détient ses propres secrets de fabrique et il faut y aller à petites doses. J'ai trouvé cette phrase que je vous livre : "Le plus difficile dans l'existence, c'est de ne pas se laisser décourager par la solitude". A méditer...
lundi 6 décembre 2010
Publicité littéraire
J'ai remarqué une publicité sympathique dans le journal "Le Monde" du mardi 30 novembre. Il faut penser évidemment aux livres pour vos achats de Noël : c'est une évidence car les livres restent encore très abordables surtout les formats en poche... La dernière page du Monde montrait une série de livres parus chez Stock cet automne dont certains ont reçu un prix littéraire. En bas de la page, on lit "Ce sont des livres". Je vois bien l'inquiétude des éditeurs pour ce clin d'oeil ironique. Amis lecteur du Monde, n'oubliez pas les livres, petits objets en papier, si beaux, si parfaits pour la maison ou le voyage. Ne vous précipitez pas sur les gadgets hightech, passez la porte d'une librairie et jetez-vous sur ces drôles de marchandises, nobles et en même temps à la portée de toutes les bourses, qui peuvent durer un certain temps et vous réchauffer le coeur dans cet hiver redoutable avec 80 cm de neige dans le jardin !
vendredi 3 décembre 2010
Régis Debray
J'ai terminé un des derniers ouvrages de Régis Debray, "Dégagements". J'aime beaucoup Régis comme le dirait Ségolène (Martine par ci, Dominique par là...). Monsieur Debray est pour moi un des derniers grands intellectuels et penseurs d'aujourd'hui. Je l'ai suivi depuis qu'il écrit soit au minimum trente ans de compagnie avec un honnête homme, d'une lucidité fulgurante sur les travers de notre époque. J'ai même assisté à Grenoble dans les années 80 à une de ses conférences où il nous disait déjà que la seule valeur pour laquelle il faudrait se battre serait l'éducation. J'aime son côté ronchon, démodé, ancien révolutionnaire désenchanté, intellectuel libre et solitaire. Le milieu universitaire ne le reconnaît pas comme un des leurs malgré l'apport passionnant de la médiologie ou l'étude des supports de transmission de la culture dans le sens large. Revenons à son dernier ouvrage qui contient des pépites d'or. Exemples : l'éloge indécent et surdimensionné d'une star-rock à l'échelle planétaire, l'amitié entre Johnny Halliday et le Président,révélatrice du malaise que l'on peut éprouver face à cette mascarade du pouvoir, la vulgarité de notre télévision, la disparition des amateurs de littérature qui ne sont plus que quelques milliers en France. Le passage sur la vente des objets de Julien Gracq est particulièrement émouvant... C'est un livre à lire et à relire pour se donner du courage. Le fait de savoir qu'il reste quelques intellectuels à la "Péguy", me conforte dans l'idée que Régis Debray est pour moi un écrivain essentiel pour son style unique et ses critiques percutantes, pleines d'humour et d'ironie sur la société d'aujourd'hui.
Je vous livre une petit extrait :
"Le cinéma bouffe tout, disait Céline, ce ne sont plus des livres, les romans actuels, ce sont des scénarios". Alors,qu'est-ce qu'on fait, plumitifs, avec une arbalète au milieu des fusils-mitrailleurs ? On se fait plaisir avec nos petites montagnes de mots, dans l'espoir de toucher au mieux les dix mille survivants de la congrérie littéraire. Notre homologur derrière une caméra peut espérer toucher aux larmes dix millions de congénères, et dans tous les continents au même moment. Zéro compétitivité. Si l'on avait que cette pensée en tête, ce serait à se flinguer. Heureusement que nous avons d'autres plaisirs moins partageables, plus secrets...
Je vous livre une petit extrait :
"Le cinéma bouffe tout, disait Céline, ce ne sont plus des livres, les romans actuels, ce sont des scénarios". Alors,qu'est-ce qu'on fait, plumitifs, avec une arbalète au milieu des fusils-mitrailleurs ? On se fait plaisir avec nos petites montagnes de mots, dans l'espoir de toucher au mieux les dix mille survivants de la congrérie littéraire. Notre homologur derrière une caméra peut espérer toucher aux larmes dix millions de congénères, et dans tous les continents au même moment. Zéro compétitivité. Si l'on avait que cette pensée en tête, ce serait à se flinguer. Heureusement que nous avons d'autres plaisirs moins partageables, plus secrets...
lundi 29 novembre 2010
Un autre amour
J'ai oublié de citer une écrivaine irlandaise que j'apprécie beaucoup : Kate O'Riordan. J'avais lu "Les pierres de mémoire" que j'avais trouvé excellent et je le recommande encore.
J'ai fini son dernier roman, "Un autre amour" ou l'histoire d'un couple apparemment sans histoire avec leurs trois fils ados. Kate O'Riordan nous décrit un couple aimant, des fils à "petits" problèmes comme tous les ados (sauf exception), une amie fusionnelle avec cette tribu typique d'aujourd'hui dans un Londres de bobos. Mais, Connie (l'épouse modèle) et Matt (le mari modèle) partent à Rome en amoureux et là le destin va basculer... Je n'en dis pas plus pour éviter de dévoiler la fin du roman tout en finesse psychologique et en rebondissements inattendus. Les écrivaines irlandaises ont un sacré talent !
J'ai fini son dernier roman, "Un autre amour" ou l'histoire d'un couple apparemment sans histoire avec leurs trois fils ados. Kate O'Riordan nous décrit un couple aimant, des fils à "petits" problèmes comme tous les ados (sauf exception), une amie fusionnelle avec cette tribu typique d'aujourd'hui dans un Londres de bobos. Mais, Connie (l'épouse modèle) et Matt (le mari modèle) partent à Rome en amoureux et là le destin va basculer... Je n'en dis pas plus pour éviter de dévoiler la fin du roman tout en finesse psychologique et en rebondissements inattendus. Les écrivaines irlandaises ont un sacré talent !
vendredi 26 novembre 2010
Choix du Point
La fin de l'année approche et la presse hebdomadaire nous livre souvent des listes des meilleurs livres de l'année 2010. En janvier 2011, je donnerai mon choix personnel sur au minimum les vingt livres qui m'ont touchée en 2010. Pour la revue Point, je relève dans la catégorie des romans l'incontournable Houellebecq (c'est bizarre cet engouement unanime), David Vann, le dernier Don DeLillo, Jean d'Ormesson (que je n'ai jamais eu la curisosité de lire). Je note dans mon carnet deux titres à découvrir : "En attendant Babylone" de Amanda Boyden, roman très prometteur d'une jeune américaine, et "Purge" de Sofi Oksanen, déjà bien signalé par la critique. Dans la catégorie essais, je remarque le dernier essai d'un philosophe original, Alexandre Jollien, "le philosophe nu". Et je vois le "Dantzig", écrivain-critique... Je me suis précipitée en librairie pour son "Pourquoi lire", jubilatoire et réconfortant sur la lecture. Je constate une autre surprise pour moi : l'autobiographie de Patti Smith, "Just kids". Cette grande dame du rock me touche beaucoup car je l'ai vue à Biarritz en 1979. Aujourd'hui,je n'écoute que de la musique baroque (le côté rock de la musique classique !)mais j'ai gardé une grande tendresse pour Patti Smith, la seule rockeuse mythique qui a du souffle, une voix magnifique, une sensibilité de poète (elle admire Rimbaud),et son physique androgyne est toujours à la mode malgré sa soixantaine bien sonnée. Je salue mon frère qui adore Patti Smith et qui lit en ce moment son autobiographie.
Mon programme de lectures 2011 comportera déjà des titres puisés dans cette liste...
Mon programme de lectures 2011 comportera déjà des titres puisés dans cette liste...
mardi 23 novembre 2010
Crépuscule irlandais
Ce roman d'Edna O'Brien, grande dame de la littérature irlandaise, possède un charme fou. J'ai toujours suivi les écrivains irlandais, surtout les écrivaines (Jennifer Johnston, Molly Keane, Iris Murdoch, Deidre Madden, Nuala O'Faolain) qui possèdent une force et une rugosité héritées de ce pays. L'histoire entrelacée d'une mère et de sa fille nous captive dès le début. La mère, Dilly, est partie tenter sa chance à New York (très beau passage de l'arrivée des immigrants au début du siècle),et revient au pays en rêvant tout au long de sa vie de cette échappée audacieuse.Elle se marie, fonde une famille. Eleanora, sa fille rebelle et libre, vivra une vie de romancière célèbre, loin de la morale stricte de son pays d'origine. La relation mère-fille repose sur un amour non-dit, maladroit et secret. A la fin du roman, Dilly, devenue malade, et Eleanora, enfin présente et disponible, vivent un échange profond. Je cite la dernière phrase du livre : "Le crépuscule fond sur elle dans cette cuisine, dans cette obscurité partielle, la douce et belle lumière d'un instant de proximité ; la franchise d'âme, la magnanimité d'âme, qui traverse craintivement l'univers et craintivement fond sur nous."
La traduction est une grande réussite ((Pierre-Emmanuel Dauzat) et j'apprécie beaucoup le catalogue de l'éditrice Sabine Wespieser, le format des livres, la qualité des couvertures toutes simples et élégantes.
Encore un roman écrit par une femme qui parle des femmes (les hommes ne sont pas des héros admirables) et qui aborde l'essentiel.
La traduction est une grande réussite ((Pierre-Emmanuel Dauzat) et j'apprécie beaucoup le catalogue de l'éditrice Sabine Wespieser, le format des livres, la qualité des couvertures toutes simples et élégantes.
Encore un roman écrit par une femme qui parle des femmes (les hommes ne sont pas des héros admirables) et qui aborde l'essentiel.
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