J'avais deux rendez-vous importants à Aix-en-Provence : le "Caumont" et le "Granet". J'ai trouvé un hôtel très pratique, "La Caravelle", situé dans le centre ville et très proche d'un parking public. Quel plaisir de se balader dans les rues et les places, de voir les fontaines diverses, les hôtels particuliers, les monuments ! Aix-en-Provence ressemble à une ville italienne, ce qui me ravit toujours. Ma première visite était réservée à l'hôtel de Caumont, un lieu culturel incontournable. Ce centre d'art, ouvert en 2015, après des années de travaux, présente actuellement l'artiste franco-américaine, Niki de Saint Phalle (1930-2002), à travers "un bestiaire unique et fascinant". La plasticienne a grandi dans une famille aisée entre New York et la France. Artiste autodidacte dès 1961, ses idées personnelles se retrouvent au coeur de son art protéiforme : féminisme, soutien aux peuples opprimés, droits civiques, etc. Violée par son père à l'âge de onze ans dont elle ne guérira jamais, l'artiste a trouvé dans l'art "une sorte de thérapie qui calmait le chaos qui agitait son âme et fournissait une structure organique à sa vie". Elle rencontre le sculpteur suisse, Jean Tinguelly, avec lequel elle va partager sa vie. Sa célébrité démarre avec la création des "Nanas", ces femmes monumentales, libérées, indépendantes, libres et joyeuses. Dans la cour de l'hôtel de Caumont, une de ses "nanas" me tendait les bras et j'ai vu avec intérêt les animaux et créatures fantastiques, exposés dans les diverses salles. Le parcours coloré, bariolé, ludique des oeuvres montre des licornes, des serpents, des dragons, des monstres, des tableaux sculptés. Un monde mythologique, magique, proche de l'enfance, de l'innocence perdue avec un effet conte sur les frayeurs et sur les illuminations d'une grande artiste. L'exposition démontre à merveille sa démarche artistique et engagée. Quand j'ai quitté Niki de Saint Phalle, j'ai eu l'impression de rajeunir ! Le musée proposait aussi un film sur la vie de Cezanne qui durait trente minutes. Une bonne introduction pour savourer ma deuxième exposition au musée Granet.
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