lundi 21 avril 2025

"Le Meilleur des Mondes", 1, Aldous Huxley

 Je poursuis ma lecture des romans dystopiques avec le "Meilleur des Mondes" d'Aldous Huxley, écrit en 1932. Je n'avais jamais ouvert ce livre mais j'avais l'impression de l'avoir lu tellement je connaissais la portée symbolique de ce chef d'oeuvre de la littérature d'anticipation. J'ai découvert avec une certain "effroi" ce texte unique dans le genre prémonitoire. Il figure à la cinquième place des 100 meilleurs romans de langue anglaise au XXe siècle. L'histoire se déroule en "l'an 632 de notre Ford". Les premières images défilent : des couveuses du Centre d'Incubation et de Conditionnement donnent naissance à des nouveaux spécimens humains. Chaque enfant reçoit des stimuli pour vivre heureux. Plus de père, plus de mère, plus de famille et l'individualisme a disparu. La société est divisée en castes : les Alpha ou l'élite dirigeante, les Bêta ou les travailleurs intelligents, les Gamma, la classe populaire et les Delta et Epsilon, les manuels. Il ne faut pas oublier les Sauvages qui vivent dans les réserves. Une Guerre de Neuf Ans a détruit les sociétés anciennes. La religion a muté et des T majuscules concernent l'Etre suprême, Henry Ford. Une drogue, baptisée "soma", règle tous les problèmes existentiels car cette mixture provoque le bonheur immédiat. Humains de laboratoire, hiérarchie sociale, totalitarisme religieux, les enfants subissent un traitement "hypnopédique" qui les conditionne dans leur sommeil. Les allusions à la maternité et à l'amour sont interdites et la sexualité n'est qu'un loisir simplifié car chaque individu peut avoir plusieurs partenaires à la fois dans un temps limité. Deux personnages, Bernard Marx et Lenina Crowne, vont surgir pour "humaniser" ce texte hautement technologique et scientifique. Bernard est une sorte de marginal subversif qui déteste le "soma", et surtout préfère la tristesse au bonheur artificiel, la randonnée, les étoiles et la nature. Le couple obtient un permis de séjour dans une réserve du Nouveau-Mexique. Ils découvrent cette société primitive où ils se reproduisent naturellement, forment des couples à vie. Surgit alors un personnage singulier, John, le Sauvage, éduqué par sa mère. Il a appris à lire dans Shakespeare. Le couple lui propose de venir avec eux pour découvrir "le Meilleur des mondes"... (La suite, demain)

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