Bientôt, je vais partir vers un horizon étrusque du côté de la Toscane, de Florence à Volterra, de Piombino à Grosseto, de Montepulciano à Cortone. J'ai découvert cette merveilleuse région italienne dans les années 80 et je conserve précieusement dans ma mémoire les paysages toscans avec ses collines, ponctuées de cyprès, de vignes et d'oliviers sans oublier les villages perchés. La terre toscane, une terre de rêve humaniste, se caractérise par une nature exceptionnellement belle et aussi par une culture patrimoniale d'une richesse inouie. J'ai relu tous mes guides traditionnels, du Routard au guide Hachette, sans oublier la consultation des sites spécialisés sur le net. Comme j'aime l'Antiquité et l'archéologie, je vais retrouver avec un grand bonheur la civilisation étrusque, ces "Italiens" des origines, en visitant les musées archéologiques et des sites antiques comme Populonia, Vetulonia, Roselle, Fiesole. J'ai repris mes livres d'histoire sur ce peuple mystérieux qui me fascine. L'ouvrage érudit, "La vie quotidienne des Etrusques" de Jacques Heurgon, publié en 1989 chez Hachette, révèle un peuple, "propagateurs fervents des modes grecques" et "éducateurs de Rome". J'aime savoir comment ils vivaient, du matin au soir, leurs rites funéraires, leurs croyances, leur ordre social. Cet ouvrage, une mine essentielle d'informations pour comprendre la civilisation étrusque. J'ai aussi lu un essai de H. D. Lawrence, "Promenades étrusques", publié en 1932. Cet écrivain anglais, connu pour son roman culte, "L'amant de Lady Chatterley", part en 1927 sur les terres étrusques pour visiter les sites les plus importants : Cerveteri, Volterra, Tarquinia, la côte de la Maremme. Lawrence développe dans ce texte une vision vitaliste, hédoniste, lumineuse de ce peuple premier avec leurs danses, leur musique, le culte des morts, le sens de la fête dans les banquets. Les tombes de Tarquinia que j'avais visitées montraient à travers leurs fresques des scènes festives et libertines. Je ne rentrerai pas dans les querelles entre historiens mais, j'avoue que l'ouvrage de Lawrence m'a fait bien sourire car à son époque, il fallait qu'il aille chercher des paysans du coin pour visiter les tombes qui avaient été pillées mais, heureusement, il restait les peintures sur les murs. L'écrivain a voulu donner une vision paradisiaque de ce monde de marchands et de navigateurs dont la langue est restée longtemps obscure. Je vais donc retourner sur ce terroir béni des dieux. Un voyage de trois mille ans, des Etrusques aux Romains, en passant par la Renaissance et l'Italie contemporaine. Ah, l'Italie, mon pays adoptif car si je devais quitter la France, je vivrais en Italie !
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