jeudi 29 mai 2025

Escapade en Toscane, de Montepulciano à Cortone

J'ai choisi l'étape de Montepulciano pour deux raisons : un modèle idéal d'une petite cité toscane avec son architecture typique et sa vie culturelle avec un musée civique important. En effet, j'ai donc visité le musée-pinacothèque Crociani, installé dans le palais Neri Orselli depuis 1954. Le sous-sol et le rez de chaussée présentent des collections archéologiques étrusques où j'ai retrouvé les urnes funéraires trouvées dans les environs de la cité ainsi que des blasons épigraphiques qui racontent l'histoire de Montepulciano. La pinacothèque sur  deux étages montrent des oeuvres des primitifs italiens avec des représentations de la Vierge Marie. J'aime voir dans ces tableaux des anges musiciens, espiègles et joyeux, apportant une notion de joie dans la peinture de la Renaissance. Quelle époque sublime, la Renaissance italienne dans toutes les formes de l'art :  peinture, sculpture, littérature. Je ne m'en lasserai jamais. Les historiens évoquent souvent le miracle grec dans l'Antiquité mais je nommerai cette période de la Renaissance comme le miracle italien des XVIe au XVIe siècles. Après Montepulciano, j'ai pris la direction de Cortone, dans la province d'Arezzo, une petite ville de 22 000 habitants. Côté art, de grands peintres sont nés dans cette cité étrusque comme le délicieux Signorelli et le moderne Gino Severini. Parfois, je sélectionne une étape pour un seul tableau que je veux absolument voir et je n'ai pas été déçue quand je me suis retrouvée devant l'extraordinaire "Annonciation" de Fra Angelico. installée dans le musée diocésien. Un tableau unique, lumineux, d'une beauté émouvante. Dans une autre salle, Luca Signorelli, l'enfant du pays, a conquis mon admiration totale surtout pour son oeuvre "Lamentation sur le corps du Christ". Un deuxième musée, plus important, a capté mon intérêt : le MAEC ou le musée dell'Accademia etrusca et della cita di Cortona. La partie archéologique sur les Etrusques réunissait des pièces innombrables exposées dans des vitrines anciennes. Le côté vintage du musée conservant son identité première est une rareté dans le monde muséal. Une pièce étrusque a attiré mon attention : un lustre, un superbe plafonnier en bronze, pièce unique au monde. J'ai aussi contemplé des oeuvres de Signorelli dont "l'adoration des bergers". Le dernier étage était consacré au peintre fururiste Gino Severini, un ami de Picasso et de Braque, très intéressant. Je n'ai pas regretté cette étape malgré quelques escalades pour parvenir au centre historique. La beauté se mérite surtout dans tous ces lieux perchés qui diffusent une magie certaine quand on les découvre de loin ou de près. 

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