mardi 17 décembre 2024

"Le liseur", Bernhard Schlink, 1

 Ce roman de Bernhard Schlink, "Le Liseur", paru en 1995 chez Gallimard dans la collection "Du Monde entier", n'a pas perdu sa force et sa densité. Je l'ai relu récemment pour l'Atelier Littérature du 19 décembre. Et à ma deuxième lecture, j'ai été plus intéressée par la thématique de la Shoah et comment cette tragédie a marqué les générations postérieures à l'événement en Allemagne. Un adolescent, Michael Berg, rencontre par hasard une femme plus âgée que lui. Hanna Schmitz a trente cinq ans et travaille comme conductrice de tramway dans une ville allemande. Il est attiré par cette femme mystérieuse et discrète qui l'initie à la sexualité. La lecture à voix haute tient une place importante dans leur liaison clandestine. Elle lui demande de lui lire des textes et Michael se prête volontiers à ce jeu. Imprévisible et indifférente, elle disparait de la vie du jeune Michael, six mois après le début de leur relation amoureuse. Sept ans après, le jeune homme, étudiant en droit, retrouve Hanna sur les bancs d'un tribunal. Ce séisme le bouleverse. Son ancienne amante est accusée d'un crime lors de l'évacuation du camp d'Auschwitz. En fait, cette femme secrète a toujours gardé le silence sur son passé horrible où elle était gardienne du camp nazi. Ses collègues nazies lui imputent le crime et Hanna ne se défend pas. Michael comprend alors son mutisme d'antan et prend conscience de son analphabétisme. Dans le camp, elle choisissait des prisonnières pour qu'elles lui lisent des livres. Hanna part en prison et Michael, loyal envers elle, lui envoie des cassettes qui contiennent des textes qu'il enregistre. Hannah enprunte les livres à la bibliothèque et peu à peu, elle apprend enfin à lire. Dix-huit ans passent ainsi dans cette prison. Michael se marie, a un enfant et divorce, mais il garde un lien même ténu avec cette femme dont il a certainement pitié. La directrice de prison appelle Michael pour lui annoncer sa libération et il accepte de s'occuper d'elle en lui trouvant un logement. Mais, quand il vient la chercher, il apprend son suicide et elle a légué quelques milliers de marks à la personne à une prisonnière du camp, une survivante qui a témoigné lors de son procès. Cet héritage est refusé par cette femme qui donne l'argent à une association juive. (La suite, demain)

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