jeudi 26 décembre 2024

Atelier Littérature, 3

Régine et Danièle ont bien aimé "La Lectrice disparue" de Sigridur Hagalin Björnsdottir, (le résumé de l'intrigue est dans ce blog). Les deux personnages principaux, Edda, la soeur en fuite et Einar, son frère à sa recherche forment un duo improbable. L'une a la passion de lire, l'autre souffre de dyslexie. Paradoxalement, cette différence frappante renforce leur relation frère-soeur. Ils finiront par se retrouver à New York et se dévoileront leurs secrets, longtemps occultés. Un roman islandais tout à fait singulier. Régine m'a envoyé cette citation :  "Nous devons reprogrammer notre cerveau pour acquérir ces facultés (lire et écrire). C'est là un point important : notre cerveau abrite des zones qui nous permettent de parler et d'écouter, de nous rappeler des choses et d'en imaginer, de traiter les informations visuelles, mais aucune n'est dévolue à la lecture. Lorsque nous apprenons à lire, le cerveau doit fabriquer de nouvelles connexions entre ces zones, et en réalité, il crée une nouvelle zone cérébrale". Ce roman original et intrigant pose des questions sur la lecture sur le plan neurologique. Odile était absente ce jeudi mais elle m'a envoyé un message pour le livre qu'elle avait choisi, "La librairie sur la colline" d'Alba Donati. Pour elle, cette "escapade toscane et littéraire est une belle ode à la littérature et aux librairies indépendantes. C'est toute une ambiance, un lieu de vie, de rencontres. On choisit un livre dans un décor où se mêlent littérature et nature. C'est plein de poésie". Personne n'a lu le récit autobiographique d'Agnès Desarthe, "Comment j'ai appris à lire", publié en 2014. L'écrivaine raconte son enfance de "non-lectrice" et son rejet de la lecture correspond à un esprit rebelle où elle refusait le monde des livres, trop conforme à une identité qu'elle ne ressentait pas. Après des études de lettres anglaises, elle réussit à devenir traductrice et quand elle découvre quelques écrivains dont le merveilleux Singer, si proche de son univers personnel, elle tombe dans les bras de la littérature. Cette enquête sur ce phénomène d'un désir entravé ressemble à une auto-analyse sincère et intéressante. Elle écrit : "A présent que lire est devenu mon occupation principale, mon obsession, mon plus grand plaisir, ma plus fiable ressource, je sais que le métier que j'ai choisi, le métier d'écrire, n'a servi et ne sert qu'une cause : accèder enfin et encore à la lecture, qui est à la fois le lieu de l'altérité apaisée et celui de la résolution, jamais achevée, de l'énigme que constitue pour chacun sa propre histoire". Jolie définition de la lecture, à méditer. 

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