Annette a beaucoup apprécié le roman d'anticipation de Ray Bradbury, "Farenheit 451", paru en 1955 chez Denoël. Cette dystopie remarquable raconte l'histoire du pompier Guy Montag qui, au fil des jours, prend conscience de l'importance des livres dans une société totalitaire, ennemie de la pensée et de la liberté. La lecture est bannie car elle représente une source de questionnement et de réflexion, antisociale. Le pompier en question est chargé de brûler les livres déténus par la population récaciltrante. Il est interdit de les posséder. Bradbury décrit avec une prémonition inouï notre société actuelle avec le triomphe de l'écran et de l'intelligence artificielle : "La scolarité est écourtée, la discipline se relâche, la philosophie, l'histoire, les langues sont abandonnées, l'anglais et l'orthographe de plus en plus négligés, et finalement presque ignorés. On vit dans l'immédiat. Pourquoi apprendre quoi que ce soit quand il suffit d'appuyer sur des boutons ?". Evidemment, l'intrigue du roman est foisonnante et il faut lire ce livre pour suivre le héros principal qui finit par se révolter. Il rejoint des "marginaux" qui ont la capacité de retenir par coeur le contenu d'un livre après une seule lecture. Ils se déclarent comme des "couvertures de livres". Un beau roman de science-fiction sur l'absolue nécessité de conserver la civilisation de l'écrit. d'affirmer avec conviction la place majeure des livres dans toute société libre et démocratique. Geneviève a lu "Mais la vie continue" de notre regretté Bernard Pivot. Un texte agréable, plaisant, d'un octogénaire sage, bienveillant et malicieux qui donne des conseils pour bien vieillir : "La bonne humeur, le rire, le persiflage, l'autodérision sont des huiles bienfaisantes dont je puis démontrer qu'elles allongent la vie, mais qui, c'est évident, rendent celle-ci plus légère, moins angoissant". Dans cet ouvrage, il n'évoque pas le thème de la lecture mais cet homme-livre qui en dévorait cinq à dix par semaine a glorifié la lecture, un besoin vital pour ce passeur de mots, charmant et populaire. Son "Apostrophes" a marqué des générations entières ! Nostalgie d'une époque révolue ! On se souvient encore de la célèbre dictée qui mettait à l'honneur notre langue française, une initiative inimaginable de nos jours...
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