Le beau musée Jacquemart-André, situé au 158, boulevard Haussmann, est une propriété de l'Institut de France. Cet hôtel particulier du XIXe siècle appartenait à Edouard André, un héritier de l'une des plus grandes fortunes du Second Empire. Il épousa Nélie Jacquemart, une jeune artiste peintre qui l'aida à constituer une collection impressionnante. Comme elle aimait l'Italie, la peinture italienne, des primitifs au XVe siècle est magnifiquement représentée. Je ne me lasse pas d'admirer un Ucello, des Boticelli, un Giovanni Bellini, un Carpaccio, des Mantegna, etc. Un petit Louvre en soi. J'ai aussi admiré trois Rembrandt. Se balader dans les différentes salles demeure un vrai plaisir : du vestibule au salon des peintures, du cabinet de travail au salon de musique, du fumoir au musée italien en passant par la galerie des Musiciens. Ce lieu charmant, à taille humaine, propose aussi une salle de restaurant. Tous les ans, le musée organise une exposition prestigieuse. Je me souviens encore de l'exposition sur Turner, sur la collection Alana, sur Botticelli. En cette rentrée d'automne et après sa fermeture pour des travaux de rénovation, j'ai vu l'exceptionnelle collection d'art de la famille Borghèse, conservée à Rome. J'ai eu l'astuce de réserver dès la première heure de visite à 10h du matin pour éviter la foule des visiteurs. Devant mes yeux, le tableau du Caravage, "Garçon avec un panier de fruits", peint en 1593, et Raphaël, Leonard de Vinci, Lorenzo Lotto, Titien, Parmesan, Véronèse et d'autres génies italiens. Dans ces moments d'admiration, j'étais à Rome, dans la galerie Borghèse et j'étais aussi à Paris, un sentiment d'ubiquité délicieux. La scénographie des tableaux évoque le baroque luxueux des Borghèse. Dans le fumoir, j'ai discuté avec une visiteuse parisienne d'une élégance et d'une gentillesse étonnantes. Elle m'a raconté sa passion de ce musée qu'elle visite souvent et m'a conseillé de découvrir celui de Nissim de Camondo, près du parc Monceau. J'ai suivi son conseil mais j'ai trouvé porte close car le musée est fermé pour deux ans. Je le visiterai donc en 2026. Jacquemart-André, un bijou de musée incontournable à Paris !
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