vendredi 21 juin 2024

Atelier Littérature, 1

Ce jeudi 20 juin, nous étions réunies pour la dernière séance de la saison 2023-2024. Evidemment, quelques lectrices manquaient à l'appel pour cause de vacances anticipées. Au programme, la liste des romans sur les villes européennes et des coups de coeur "spécial émotion". J'avais demandé aux amies lectrices d'évoquer un livre qui les a particulièrement touchées, bouleversées, bousculées. Certaines d'entre elles n'avaient pas compris la consigne et m'ont parlé de coups de coeur récents. J'attends leur réponse d'ici quelques jours. Je commencerai donc par la liste des ouvrages que j'avais choisis pour clôturer la saison. Odile a présenté "Seul à Berlin" de Hans Fallada (1893-1947). L'histoire se déroule donc à Berlin en 1940 quand le nazisme régnait en maître absolu. L'écrivain s'est saisi du quotidien d'un immeuble modeste où cohabitent des "persécuteurs" et des "persécutés". Des personnages hauts en couleurs se croisent dans leurs identités diverses : Frau Rosenthal, une femme juive, dénoncée et pillée par ses voisins, Baldur Persicke, un jeune SS qui terrorise sa famille, les Quangel, des parents accablés de chagrin car ils ont perdu leur fils à la guerre. Cette famille a décidé d'inonder la ville de tracts contre Hitler et la Gestapo cherche les coupables. Ce grand roman décrit avec précision les conditions réelles de survie des citoyens allemand, juifs ou non, sous le IIIe Reich. Odile a beaucoup apprécié ce livre où Berlin est vraiment évoqué même si elle se perdait un peu dans la multiplicité des personnages. Un roman réaliste à découvrir surtout en ces temps actuels où l'antisémitisme resurgit scandaleusement. Geneviève et Véronique ont lu "Les merveilles" d'Elena Medel pour Madrid. Mais, la ville de Madrid n'apparaît guère dans le roman. Il se lit quand même agréablement et raconte l'histoire de deux femmes : Maria, employée de maison et Alicia, experte en petits boulots. Deux destins féminins sous le joug d'un mari, d'un patron et de la société patriarcale. Ce roman sur la précarité financière rappelle la lignée d'Annie Ernaux.  Odile a choisi "Paris est une fête" d'Ernest Hemingway. Comme elle nous a dit qu'elle l'avait à peine commencé, je consacrerai un billet à ce texte autobiographique que j'ai relu aussi à cette occasion. Annette a bien apprécié le récit de Virginia Woolf, "La scène londonienne", paru en 1931. Ce recueil de cinq textes évoquent à merveille le Londres des années 30. L'écrivaine adorait marcher, déambuler dans sa ville chérie : les quais de la Tamise, les boutiques d'Oxford Street, la maison de Dickens, les monuments.  Un beau guide littéraire à découvrir de la géniale Virginia. (la suite, demain)

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