Après le Musée Archéologique, j'ai découvert un musée original que je ne connaissais pas. Il s'agit du Museo degli Innocenti, le musée des Innocents, ouvert en 2016, qui combine un bâtiment à l'architecture Renaissance (1415), une collection d'art incroyable et une place à part dans l'histoire de Florence. Cet ancien orphelinat, le premier en Europe, depuis le 15e siècle, a accueilli des milliers d'enfants. Quand je suis rentrée dans cet édifice patrimonial, j'ai été émue par une salle où sont conservés, dans des tiroirs sous verre, les objets que les mères ou les parents laissaient à leurs enfants abandonnés. Ces objets (bouts de tissu, croix, médailles) dont un médaillon coupé en deux parties devaient permettre de les reconnaître plus tard en cas de remords. Combien de destins brisés dès l'enfance ? Que sont devenus Alberto, Giuseppina, et tant d'autres enfants perdus ? Des adultes orphelins ou abondonnés ont apporté leurs témoignages dans des vidéos que l'on peut visionner. Un moment d'émotions dans ce musée original, pétri d'une humanité profonde. Au troisième étage, une galerie de peinture propose des tableaux de grands artistes de la Renaissance dont un "Vierge à l'enfant" de Sandro Botticelli, toujours aussi sublime et un "Adoration des mages" de Dominico Ghirlandaio. Après cette découverte émouvante, j'ai revu avec un grand plaisir une église magnifique, la Chiesa Santa Maria Novella, édifiée par les Dominicains à partir du XIIIe siècle. Deux cloîtres, des chapelles, un Christ en croix de Giotto, des fresques de Masaccio, de Filippino Lippi, une remarquable chapelle des Espagnols, en deux mots, un éblouissement permanent. Un lieu sacré et un musée incontournable de Florence. J'ai déjeuné dans une trattoria formidable, baptisée "100 poveri", populaire, loin du tourisme de masse où j'ai dégusté mon plat préféré en Italie, les linguine à la vongole ! J'ai aussi revu le musée Novecento, plus de 300 oeuvres de l'art italien moderne et contemporain. J'ai apprécié de revoir des Morandi et des Chirico qui dégagent une certaine mélancolie. Les Italiens ne sont pas toujours des "joyeux lurons méridoniaux". Je pense à Cesare Pavese en particulier. Encore une journée consacrée à l'art et à la beauté. Quel pays !
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