vendredi 2 mai 2025

Atelier Littérature, les romans dystopiques, 2

 Régine et Véronique ont choisi le roman de Sophie Divry, "Trois fois la fin du monde", publié en 2018. Ce livre n'appartient pas à la catégorie des dystopies mais plutôt au genre romanesque post-apocalyptique. Le narrateur, Joseph Kamal, est condamné pour sa complicité dans un braquage au cours duquel son frère a trouvé la mort. Il raconte l'enfer de la prison avec ses humiliations, la violence, la saleté. Puis, intervient un événement impensable : une catastrophe nucléaire détruit la moitié de la France. La prison est évacuée et Joseph en profite pour s'évader. Le roman bascule alors sur la renaissance du narrateur au milieu de la nature dont il a été privé. Il reconstruit sa vie avec un mouton et un chat. Pour ce nouveau Robinson, la vie n'est pas toujours facile pour se nourrir et pour affronter les orages. La première fin du monde se matérialise dans la prison, la seconde dans l'explosion nucléaire et la troisième dans la solitude extrême du narrateur.  "Trois fois la fin du monde" raconte une histoire de rédemption à la Giono. Régine et Véronique ont beaucoup apprécié ce roman original. Dans ma liste sur les romans dystopiques, seuls trois romans sur huit ont été lus. Je m'interroge sur mon choix peut-être trop ambitieux sur ces titres délaissés : "2084" de Boualem Sansal, "Le Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, "Le mur invisible" de Marlen Haushofer, "Ravage" de René Barjavel et "Le dernier homme" de Margaret Atwood. Ces romans d'anticipation et de science-fiction explorent les angoisses des humains devant les transformations technologiques et les changements sociétaux. En voulant découvrir ce genre littéraire, je ne pensais pas qu'il était aussi éminement politique. Mais j'ai compris que ces ouvrages évoquant des "catastrophes" pouvaient décourager les lectrices. Je retiens tout de même l'intéret qu'ont soulevé George Orwell et Philip Roth sans oublier le roman de Sophie Divry. Mon dernier atelier de la saison se tiendra le lundi 26 mai à la Base avec un sujet plus intime et plus serein, la nostalgie... 

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